Le Rédacteur Web protéiformes et ses tarifs chimériques

S’il y a un sujet terriblement touchy dans le milieu du SEO c’est bien celui des tarifs en Rédaction Web. Dégainez une opinion à ce sujet qui ne consisterait pas à accepter qu’une profession fixe les tarifs d’une autre et vous allez vous retrouver avec une mini shitstorm menée par les habituels pimpims incapables de lire ce que vous avez écrit.

Le fait est que côté Rédac’, cette question est toute aussi sensible et divise. Certain-es vont considérer que fixer des tarifs trop bas nuit à la profession et est une responsabilité trop grande pour être ignorée, d’autres vont au contraire militer pour un droit « à la paupérisation ».

Mais le nœud du problème concernant les tarifs en Rédaction Web – en dehors des têtes qu’on a trouvées dans mes mentions – est que le terme même de Rédacteur Web fait débat.

Et c’est de ça dont je vais vous entretenir. Donc, rangez les « ouin-ouin » les rageux, maman n’aura pas le temps de vous expliquer deux fois un article.

Disclaimer : Cet article est très long (et sans images) et a pour vocation de conclure définitivement mon opinion à ce sujet. Je n’ai pas l’intention de débattre en commentaires, mais sentez-vous libres de le faire. Il cache également en bonus un générateur aléatoire un peu fun.

Partie I – Qu’est-ce qu’un Rédacteur Web ?

Vous avez forcément votre définition du métier de Rédacteur Web et selon que vous soyez SEO, Lead Projet ou encore Rédac’ vous-même, elle sera radicalement différente. Et elle ne sera ni juste ni fausse. Seulement partielle.

Car voyez-vous, ça fait quelques années que je « milite » pour qu’on reconnaisse un fait essentiel : le terme « Rédacteur Web » est à mes yeux l’équivalent du terme « Informaticien », ou bien tout simplement « SEO », quand on y pense. C’est un mot fourre-tout.

Ayant moi-même évolué sous cette casquette et ayant vu la nature de mes missions et de mes clients changer, j’ai détecté différentes sous-appellations (spécialités qu’on appelle ça entre nous) qui devraient, en réalité, être les seuls et uniques titres que nous nous donnons :

  • Copywriter
  • Concepteur/Rédacteur (oui, en Français c’est la même chose que le Copywriter, mais pas en Anglais, c’est pour ça que je distingue)
  • Storyteller
  • Rédacteur SEO
  • Rédacteur-Community Manager
  • Rédacteur Intégrateur

Voilà pour l’essentiel, sachant qu’aucune loi n’interdit d’avoir plusieurs casquettes, on va s’abstenir de nommer les mélanges.

–> À noter que j’ai marqué le Rédacteur-Community Manager, car ce dernier va souvent se frapper les mailings, et va avoir une approche cross-media lors de sa conception de texte extrêmement poussée. À mes yeux, il ne s’agit pas d’un Rédac’ qui pousse sur les RS, ou d’un CM qui va publier des textes qu’on lui impose.

La Rédaction SEO n’est donc plus du tout la seule forme de Rédaction

Dans l’accrochage suite à mon thread, un truc m’a sauté aux yeux : on me reprochait de cracher sur une « profession qui me faisait vivre ».

Le fait est que ça fait quelques années que la part de SEO est devenue marginale dans mon travail et CA. Celles et ceux qui bossent avec moi, ou qui suivent vraiment mon travail le savent, mais pas les rageux endormis près du radiateur.

Ainsi, au lieu de comprendre que si je parlais dans mon thread de Marketing, ce n’était pas pour rien, ils se sont accrochés à l’idée que Rédacteur Web = Rédacteur SEO.

Et on peut les comprendre, car sur Google, quand on tape la requête simple « Qu’est-ce qu’un Rédacteur Web ? » on a globalement cette définition qui remonte :

Chargé-e de rédiger et intégrer des contenus sur des sites et applications en respectant les standards du Web et les impératifs de référencement naturel.

Mais est-ce qu’il s’agit pour autant d’un-e exécutant-e qui va « remplir » un site ?

Les différentes typologies de clients et ce qu’ils demandent aux Rédac’

Pour celles et ceux qui se poseraient la question : non, je ne bosse pas avec des boulangeries comme cela avait certifié en réponse à mon thread. Et c’est intéressant de noter qu’à l’origine, cette assertion était supposément être une attaque : il serait dégradant de travailler pour des PME/PMI… Cela même si ça représente la part principale des clients de base en SEO.

Mais son exemple ne collait d’ailleurs pas : une boulangerie a, en réalité, très peu d’intérêt à faire du SEO.

Réfléchissons deux secondes à cette boulangerie imaginaire, voulez-vous ?

Quand vous recherchez une boulangerie à proximité, vous allez surtout vous intéresser aux résultats Google My Business, donc la question du référencement du site n’est pas pertinente dans l’acte immédiat d’achat.

Et d’ailleurs, si cette même boulangerie voulait faire un site, elle le ferait dans quel but ?

Pour remonter sur une requête tapée par une typologie de clients qui n’est pas susceptible d’acheter régulièrement son pain ? Quel intérêt ?

Celles et ceux qui passeraient sur le site Web sont des gens d’une certaine tranche d’âge, d’une certaine catégorie socio-pro, des gens habitués à vivre une « expérience client », pas à simplement consommer. Des gens en quête de récit et d’émotion. Des gens qui vont donc pousser la petite boulangerie à développer son Storytelling, plutôt que son SEO ; d’où les sachets avec nuages de mots clés inspirants sur la notion d’artisanat et de goût authentique, et non un site Web propulsé première page sur Google avec des textes à moitié bullshités.

(Ce qui ne veut pas dire que ça n’existe pas, ou que c’est une erreur de le faire, j’estime seulement que ce n’est pas pertinent selon le client.)

Différents clients, différents Rédac’s

En Rédaction Web… et en réalité nous devrions parler ici de Marketing, les clients sont variables et surprenants. On ne peut pas présumer de leurs besoins sous prétexte de leur taille ou d’un quelconque mépris de classe.

Et à mesure de la prise de contact, on peut vite se rendre compte que leur demande initiale « j’ai besoin d’un-e rédac’ pour remplir mon site » se transforme en « j’ai besoin d’un-e communicant-e pour créer une image de marque. »

Et c’est ce besoin d’adaptabilité du Rédac’ qui fait que, peu à peu, ce dernier développe en fonction des demandes des compétences bien au-delà de sa première nomenclature.

Agences Web
PME/PMI
Artisans (et artistes)
Entrepreneurs
Bloggeurs  
Site CV
E-commerce
Annuaire
Site Web classique
Portail communautaire  

Toutes ces configurations clientèles poussent le Rédac’ à tantôt endosser le rôle d’un pisseur de signes, d’un copywriter chevronné, ou d’un storyteller engageant.

Et est-ce que les clients savent qu’ils ont besoin d’un Storyteller avant de l’avoir en face ? Non. Ils vont chercher « Rédacteur Web » et c’est comme ça qu’on se retrouve avec une profession fourre-tout chapeauté par un titre qui ne dit plus grand-chose.  

Partie II – Les tarifs en Rédaction Web

Maintenant qu’on a compris que parler de « Rédacteur Web » n’est pas pertinent, qu’en est-il des « Tarifs en Rédaction Web » ?

Le Hub sort chaque année une grille tarifaire tirée d’un sondage. Une grille qui fait frôler la rupture d’anévrisme à nos copains rageux, et qui ne peut pas être prise comme un exemple absolu.

À la fois parce que les fourchettes de prix sont à ce stade des râteaux de géants, mais aussi parce que ces prix ne correspondent à aucune réalité.

  • Pour quels types de prestations sont ces prix ?
  • Combien d’années d’expérience a le/la pro qui les pratique ?
  • Quel est son statut juridique ? (Rappelons que Rédac ≠ Microentrepeneur)
  • Quelle est la typologie des clients concernés ?

Ces tarifs ne peuvent être pris comme base de référence en données brutes, tout simplement parce qu’ils ne correspondent à rien de concret. Or, notre job en tant qu’entrepreneur quand on fait des devis, c’est d’être précis. Et l’absence de précision de ces tarifs explique les incessantes questions sur « combien vous factureriez pour… » que l’on voit dans les groupes.

Les tarifs au mot, cette facturation au kilo…

Nous. Ne. Sommes. Pas. Des. Bouchers.

Et pourtant, en Rédaction SEO nous taillons des morceaux entiers de texte pour nos clients, en leur mettant parfois « un peu plus, ma p’tite dame ».

La tarification au mot est le modèle le plus répandu en Rédaction Web, parce qu’il est celui qui arrange le plus les clients SEO depuis des années : en parlant de nombre de mots, on évacue toute notion de choix dans ces mots, de poids qu’ils peuvent avoir, de travail stylistique et/ou Marketing.

On part du principe que c’est une matière première avec une valeur quasi nulle, là où il s’agit en réalité d’un produit fini.

En un sens c’est logique : au début de la profession, on payait des petites mains pour remplir des annuaires et sites. On pouvait écrire à peu près n’importe quoi en faisant un vieux keywords stuffing. Mais, avec l’arrivée de Panda… et avec la recherche d’adéquation entre intention de recherche de l’internaute et texte, il n’est plus possible de tartiner sans réfléchir. Pour autant, on vous expliquera toujours qu’il y a un nombre de mots idéal en Rédaction SEO, ce qui ne permettra pas de sortir concrètement de ce modèle.

Mais dans le prix d’un produit, il n’y a pas que le volume qui est à prendre en compte, il y a le temps passé, les coûts d’exécution, les charges, l’expérience/expertise à rembourser.

D’un-e Rédac’ à un-e autre, en fonction de son ancienneté, de son style, de sa rapidité d’exécution et même de son statut juridique (dont vont dépendre directement ses charges à répercuter), son prix variera. Même s’il est traduit en prix/mot. Et il y aura de grandes disparités.

TJM, TH et tarif à la prestation

Parce que le prix au mot ne veut pas dire grand-chose et n’est d’ailleurs pas pratiqué dès qu’on sort de la Rédaction SEO, on va alors parler en « journée » en « heures » ou tout simplement à la presta.

Reprenons les chiffres du Hub et voyons qu’il n’y a pas beaucoup de données en RW pour les TJM et TH. Nous n’avons qu’une moyenne de TJM et aucune fourchette claire, et nous noterons que l’écart entre la Rédaction Web et Print est saisissant.

Pourquoi ? Parce que le niveau d’études, d’expériences et d’expertise n’est généralement pas le même. Pour la RW, nous allons avoir souvent des personnes autodidactes qui viennent de commencer leur carrière, là où dans le Print, les profils sont surtout issus du Marketing. Et on a d’ailleurs plus de détail dans le Print sur cette façon de tarifer… tout simplement parce que c’est une modalité beaucoup plus intégrée dans la Comm’ traditionnelle.

–> Cette façon de tarifer suppose de connaître parfaitement ses charges, son temps d’exécution, la valeur de son expérience/expertise, la valeur du produit fini pour le client et ce que ça va lui apporter.

Les polémiques systématiques autour des tarifs en Rédaction Web

À ces disparités s’ajoutent donc deux problématiques supplémentaires qui peuvent expliquer les inépuisables prises de bec : certains SEO refusent l’idée même que des entrepreneurs choisissent leurs propres tarifs et certains rédacteurs refusent l’idée même que des entrepreneurs choisissent leurs propres tarifs. Oui, c’est en réalité la même problématique.

–> Des gens pensent qu’ils peuvent dicter à d’autres la valeur à laquelle ils s’estiment et souhaitent se vendre. Des gens pensent qu’ils peuvent dicter à d’autres leur modèle économique. Des gens pensent qu’ils ont davantage de visibilité que l’entrepreneur lui-même pour estimer le prix juste.

Reprenons mon thread, voulez-vous ? Il rebondissait sur une réponse vue dans un autre thread.

C’était du basic : Personne A se plaignait des prix qu’elle jugeait trop élevés d’un presta RW. Personne B répondait qu’après tout « si c’était de la top quali… » et moi d’interroger cette estimation faite par des gens qui voient encore la profession telle qu’elle était il y a 5 à 10 ans (si t’as pas compris, va relire la Partie I de ce billet). À la suite de ça, Personne D et personne E viennent répondre à mon thread en basant leur argumentaire sur des données erronées.

Nous étions donc en pleine problématique du « certains SEO […] » pensent que leur opinion va être pertinente sur un métier qu’ils ne pratiquent (et ne connaissent) pas que partiellement.

Pourtant, mon thread parlait explicitement du Marketing et de l’ancienneté de la profession en la rattachant aux Copywriters d’hier. Les vrais, j’entends. Ceux chargés de gratter slogans, scripts de pub, textes promotionnels, etc. Ce qu’est en train de devenir le métier de Rédacteur Web quand on n’a pas que les oeillères du SEO, justement.

La polémique de l’autre jour est née d’une dramatique incompréhension. C’est comme si un Chef vous parlait gastronomie, et que vous le preniez pour un livreur Uber Eats.

Mais ne vous y trompez pas, les SEOs ne sont pas les seuls à être absurdement tendus à ce sujet : j’ai pu énerver « certains rédacteurs […] » en soutenant le fait qu’il était hors de question de harceler des confrères et consoeurs pour leurs tarifs, quand bien même on jugerait qu’ils soient « trop bas ». Car ce volet polémique – inconnu des popcorners SEO habituels – est pourtant très présent dans la communauté, et déchaîne tout autant les passions.

Paternalisme et idéologie politique

Mais la question des prix en Rédaction Web est une question éminemment politique qui prend de l’ampleur, car elle s’accompagne de deux revendications, nées de la typologie même des Rédacteurs Web.

  • Un refus d’ubérisation, accompagné d’une volonté de reconnaissance du travail effectué.
  • Un refus de subordination, pour des jeunes freelances qui n’ont pas à se voir dicter leurs prix

Et, pour ce dernier point, dans la mesure où 75% des rédacteurs sont en réalité des Rédactrices (d’après une étude présentée lors d’une des confs de Syphaïwong Bay – slide 20), contre un métier de SEO dominé par des figures masculines (64% sont des hommes d’après SEOcamp), il n’est guère compliqué de voir que la polémique prend racine dans le terreau de l’éternel patriarcat (là, je sais que j’en ai encore perdu en cours de route).

« Mais, Camille, ça n’a rien à voir ! Tu politises tout, typique des féminazghuls ! Quel est le rapport entre le genre et la nature des polémiques ?! »

Des hommes viennent expliquer, en meute s’il le faut, à des femmes qu’elles ne « peuvent pas exiger de meilleurs tarifs » parce que [insérer ici une raison aléatoirement en testant le générateur d’excuses de merde de PressEnter].

Remplacez ensuite par « Des gens qui se prétendent capitalistes et libéraux viennent expliquer, en meute s’il le faut, à des entrepeneurs-euses qu’ils-elles ne peuvent fixer leurs tarifs librement parce que… ça diminue leur marge. » et vous aurez la seconde mamelle de la cristallisation du débat.

Ce marronnier n’est pas qu’une guerre d’église, c’est un affrontement politique entre deux visions économiques. Et pour certain-es, c’est aussi un affrontement de genre. Le tout, avec pour question centrale l’émancipation à l’origine désirée lors de la création de l’entreprise.

On dénie à des gens, qui ont choisi de quitter le salariat et de fixer leurs propres règles, le droit de le faire.

Il y a difficilement plus illibéral en matière d’économie de marché.

En conclusion : la question n’est pas du tout vite répondue

Pour répondre à cette question de « y a-t-il de bons ou mauvais tarifs en Rédaction Web », je dis tout simplement qu’il y a de bons ou mauvais tarifs pour vous, et seulement vous.

S’il y a 4 ans je sortais un article coup de poing pour exiger qu’on soit payé à notre juste valeur, sans comprendre encore que c’était trop nébuleux, aujourd’hui je réponds que l’exigence que l’on doit tous avoir est la suivante : la liberté d’entreprendre selon nos propres conditions. Et c’est le seul point sur lequel il ne peut y avoir consensus. (Je dirais presque qu’on s’en fout du reste)

–> À titre personnel j’ai commencé par faire de la Rédaction SEO à 0.01€ le mot (oui). Et si aujourd’hui mon prix n’est plus le même, il devient impossible à comparer si je parle du gros de mon activité : le copywriting, le storytelling et l’édito. Comment puis-je comparer mon remplissage d’il y a six ans avec des pages de vente que je conçois jusqu’à la structure, où je donne le ton exact d’une marque sur une thématique ? Puis-je vraiment parler de prix au mot quand je vais retravailler un script de pub pour qu’il soit « caustique » ? Est-il possible de parler encore de Rédaction Web quand je vais travailler tout le storytelling d’une marque en y passant des journées entières ?

Mon avis sur les tarifs en Rédaction Web ? Chacun fait ce qu’il veut et il n’y a que le prestataire qui peut décider de son prix. On dit que le client est roi, on dit aussi « content is king », ne discutez donc pas les prix de vos vrais monarques.

Je pense que le terme de Rédacteur Web ne veut rien dire, n’est compris par personne, utilisé par tout le monde par habitude, syndrome de l’imposteur, etc. (j’ose depuis trop peu de temps switcher sur mon LinkedIn&co par exemple) Je pense qu’à partir du moment où le métier en lui-même est flou, les missions et donc les tarifs le sont davantage et que, globalement, les gens qui ne le pratiquent pas seraient bien inspirés d’apprendre à fermer leur gueule au lieu de se ridiculiser en réponses hors-sujet.

Ça ne me viendrait pas à l’esprit de critiquer les tarifs de coiffeurs, parce que j’y connais rien, même s’il m’arrive de payer pour une coupe. Eh bien ici c’est pareil…

Et de la même manière : il est impossible de savoir précisément le niveau de nos confrères-sœurs, leurs besoins en matière de niveau de vie, l’exactitude de leur charge, leur expérience et expertise. Les gens qui ne sont pas dans la même entreprise seraient, là aussi, bien inspirés d’apprendre à fermer leur gueule au lieu d’harceler des personnes déjà pas assurées dans leurs débuts.

Ça ne me viendrait pas à l’esprit de suivre quelqu’un dans la rue en lui hurlant qu’il/elle se dévalorise et nuit à l’ensemble de sa caste, en lui faisant porter un poids politique que je me refuserais, de fait, de porter moi-même en prenant réellement les devants de la polémique – trolls débiles à la clef.

En d’autres termes :

Foutez. La. Paix. Aux. Gens.

Camille Gillet Écrit par :

Auteure - Storyteller freelance "Makes the world a Market Place"

12 Comments

  1. 6 août 2020
    Reply

    Vive nous, vive Josette et ses céréales licorne ! (je suis le premier com, j’ai pas pu m’empêcher, je suis désolée…)

    • 6 août 2020
      Reply

      Tu as eu entièrement raison, Josette a bon goût !!

  2. Tibaud
    6 août 2020
    Reply

    + je donne max deux semestres aux usines à netlinking pour sauter, et aux sites linkés pour se prendre une grosse baffe. Le content au crible des metrics des internautes sera le juge de paix. Vive nous.

  3. Liriel
    7 août 2020
    Reply

    Comme à chaque nouvelle dégustation, je me régale, je m’enivre et en savoure chaque saveur. Épicée comme à l’accoutumée, j’en adore chaque bouchée ! Quel délice de lire un peu de cru et de gueule, quand le reste se contente d’être aux petits oignons.

    • 7 août 2020
      Reply

      J’en ai presque eu re-faim, tiens ^^

  4. Olivier
    8 août 2020
    Reply

    Ça m’a fait penser à un tweet d’un gars de e-commerce qui était ravi de payer une rédactrice à 0,02 le mot. Et – je cite de mémoire – « en plus elle écrit bien et vite lol » sous-entendu cette conne incapable de comprendre que je l’arnaque/exploite.

    Beaucoup de RW (mot valise pour moi clairement nous faisons du marketing par le contenu, et spécifiquement le texte. Et le texte est partout dans une infographie comme dans un email, un CV, une étude, un discours, une page de vente, du branding, du facebook ads, un post LinkedIn, un script de podcast ou une retranscription video), beaucoup de RW donc (et oui beaucoup de dames et de mamans d’ailleurs) n’osent pas se faire entendre. Donc imposer leurs grilles tarifaires parce qu’elles le valent bien. Manque d’assurance logique quand on n’a pas compris l’écosystème du web. Car même si c’est un mot-valise, dans rédacteur web, il y a web. On l’oublie trop. Si tu comprends ça, tu comprends aussitôt la valeur de ton travail.

    Qui a les mots a le pouvoir. Le créatif ne se remplace guère. Un bricoleur du web qui achète du lien et de la bouillie paraphrasée, oui. Faut jusque que les « rédacteurs » en prennent conscience.

    Gardez les yeux ouverts !

    • 8 août 2020
      Reply

      Je ne suis ni surprise par ton anecdote, ni par l’énervement que ça peut susciter. Ca fait des années que je vois ce débat stresser les mêmes mecs à chaque fois. Jusqu’à être incohérents dans mes mentions, donc…

      Et je ne peux que souscrire à ton rappel de « dames et mamans qui n’osent ». Il y a un problème de vision sur le métier de la part des acteurs de ce métier, ainsi que de ceux qui gravitent autour. Et encore, j’ai pas évoqué dans le billet la question du racisme sous-jacent qu’on voit systématiquement fleurir à propos de l’offshore ou des malgaches.

      Pour finir, tu emploies le terme « créatif », et ce n’est pas anodin. Pour les bidouilleurs, il ne s’agit que de faire des phrases, pour les clients qui bossent vraiment dans la comm’, c’est « de la créa ». Le jus de cerveau pour savoir quels mots vont être efficaces pour exciter ou non les foules, ça se remplace difficilement.

      (Et quand on voit ce que quelques mots peuvent déclencher comme émoi, notamment chez les bidouilleurs, on comprends très facilement la valeur qu’ils peuvent avoir :D)

  5. Jennifer K
    8 août 2020
    Reply

    Merci merci merci.
    Je voulais commenter mais sans savoir ce que je peux ajouter.
    Enfin si, j’ai 5 ans d’études et je vais vers ce métier car je vois que c’est un vrai manque pour certaines sociétés dont le site web est pourtant très bien fait. Un bon parcours client c’est un parcours marketing et ergonomique, très UX. Le SEO n’est qu’un des outils du marketing… il faut savoir remettre les choses à leur place.

    • 8 août 2020
      Reply

      L’UX… Il faudrait tellement que je m’y forme pour de bon. J’ai des réflexes, ce qui m’a permis d’apporter un volet supplémentaire à mon audit pour un client, mais c’est trop brouillon et tatillon, et comme il ne peut en réalité avoir d’écriture Web sans UX (preuve supplémentaire que le remplissage n’a plus à exister à l’époque mobile…),il est grand temps que je sois carrée sur la question. J’envisage même de faire un ou deux stage dans des agences pour acquérir certaines choses qu’il me manquent.

      Des études précisément en quoi ?

  6. Linda
    8 août 2020
    Reply

    Génial ton idée du générateur d’excuses de merde ! Merci pour cet article

    • 8 août 2020
      Reply

      Merci beaucoup, pour le coup, tout le mérite revient à David Legrand (a.k.a ArthanSEO sur Twitter) qui trouvait ça beaucoup plus marrant.

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