J’ai écrit un livre sur le storytelling

Qu’ils sont loin les débuts timides d’une néo-rédactrice paumée ne sachant pas trop ce qu’elle foutait là ! Il y a bientôt 9 ans, je n’aurais pas imaginé écrire un roman et sortir plus tard un livre chez Eyrolles (Le pouvoir du storytelling). Encore moins pour traiter d’un sujet aussi passionnant que le storytelling !

Une fois n’est pas coutume, et parce qu’il faut bien faire de la pub et du netlinking, je vais me fendre d’un vrai article de blog. À l’ancienne. Un truc en “moi je”. Mais un truc qui va quand même expliquer ce que vous trouverez dans ce livre… et aussi quelques autres livres sur le storytelling et autour à lire 🙂

Il fallait apprendre le storytelling

À l’origine, je suis auteure. J’écris des histoires depuis des années. Que cela soit des romans, des nouvelles ou même des scénarios de jeu de rôles. Je conçois donc des récits depuis des décennies et je me suis prise de passion pour l’analyse de ces derniers récemment. Vous retrouvez cela dans mon travail de partage sur mon site camillegillet.com, sur LinkedIn ou encore sur le podcast. 

Quand j’ai décidé de naturellement m’orienter vers le storytelling, à force de voir les missions transmuter petit à petit, je n’étais pas une néophyte dans la création d’une histoire. 

Sauf que le storytelling, ce n’est pas l’art de raconter des histoires, mais l’art de vendre des histoires !

Une chose dont j’ai été rapidement convaincue et qui faisait que je savais qu’il était question d’appliquer les techniques du récit au marketing. Ni plus, ni moins. Donc, il me fallait “apprendre” cette application. Et je me suis tournée naturellement vers les livres sur le storytelling. 

Et… c’était globalement décevant. 

Ce qu’on retrouve en général dans les livres sur le storytelling

Je ne dis pas qu’il n’y a rien à apprendre, tout à jeter et que le mien est formidable. Mais concernant les livres que j’ai pu lire, j’ai trouvé que ça manquait souvent d’inspiration. 

Attention, je préviens : je n’ai jamais lu le livre de Christian Salmon “Storytelling : la machine à fabriquer des histoires”. Et il faudra certainement que je comble un jour cette lacune. Mais on m’a offert des livres et je me suis orientée moi-même sur des champs plus élargis, et c’est là que j’ai pu vraiment m’amuser. 

Typiquement, le classique d’un livre sur le storytelling c’est : 

  • Gneu gneu gneu le storytelling est l’art de raconter des histoires
  • Les étapes du récit, 
  • Le schéma narratif en montagne (avec un crochet par le fameux Pitch Pixar), 
  • Comment le storytelling peut donner du sens à votre entreprise ou votre marque,
  • Quelques exercices articulés pour l’essentiel autour de la conception d’un récit.

Et je pense que c’est vraiment très bien pour des débutants. Ce sont de bonnes portes d’entrées, mais, quand j’ai lu tout ça, j’ai eu assez peu de nourriture intellectuelle. Savoir créer une histoire, savoir mettre en scène un récit, concevoir des personnages, etc. Tout ça, je le savais déjà à force d’écrire. Et puis, je crois fondamentalement qu’écrire une histoire pour divertir et mettre en scène une narration pour vendre sont deux choses différentes. Je manquais donc cruellement de spirit métier et d’application métier. 

Être auteur et être storyteller sont deux choses différentes. Et la communication suppose la mise en commun. Pas seulement un récit vertical donné à un public en attente de divertissement. Surtout depuis le Web 2.0 et les réseaux sociaux qui permettent, précisément, à nos cibles marketing de devenir à leur tour narrataires et narrateurs des récits marque. 

Bref, ça manquait de quelque chose. 

Je peux quand même vous recommander de lire : 

  • L’art du storytelling, par Guillaume Lamarre : car c’est beaucoup de spirit, un amour du récit marketing et du récit en général qui transpire. Une vraie pédagogie et un bonhomme derrière qui, pour le peu que j’en ai vu, est vraiment riche. 
  • Le storytelling, par Sébastien Durand : car il s’agit d’un des livres les plus applicatifs que j’ai pu lire. En plus d’une méthode de classification narrative des marques, il m’a permis de me rassurer sur la question du brandbook (car j’ignorais si je proposais instinctivement ou pas un bon produit. Spoiler : oui). Et c’est un ouvrage centré utilisation par les entreprises et les marques.
  • Story Brand, par Donald Miller : Je l’ai lu après la sortie de mon livre, et bien après avoir vraiment commencé mon activité de storyteller, et je le trouve hyper complet. Je pense qu’il peut être “dangereux” pour les néophytes qui risquent de vouloir appliquer une méthode sans forcément l’avoir bien saisie, mais pour des personnes déjà habituées, il permet de faire une pause et de remettre un peu en perspective son savoir. Ultra centré sur l’application marque et intérêt pour l’entreprise, c’est vraiment un livre que je vous recommande.
  • La dramaturgie, par Yves Lavandier : c’est une énorme encyclopédie, et c’est clairement un livre tourné vers le récit en général et les histoires. Ici, nous sortons de l’application marketing pour entrer purement dans le travail d’auteur. Mais il est puissant et complet, et comme les storytellers sont souvent des auteurs avant tout (peu importe le format de la narration), je crois qu’il est important de rappeler l’existence de cet ouvrage.
  • L’anatomie du scénario, par John Truby : c’est une bible pour tout auteur. C’est bon pour vous ? En adaptant les archétypes de Jung pour en faire des archétypes de personnages et en disséquant ce qu’était une histoire, Truby n’a pas seulement signé un livre référence pour les auteurs qui souhaitent écrire toutes sortes d’histoires. Il a signé aussi un ouvrage fondateur pour toutes les marques et entreprises qui souhaitent développer leur storytelling. Foncez !

Et parmi les livres surcôtés ? 

Je vais vous surprendre, mais clairement le héros aux mille et un visages de Campbell. D’une part, parce que son essence est largement diffusée aujourd’hui, mais parce qu’il a eu aussi la fâcheuse manie (involontairement, en plus) de faire accoucher de récits ultra-semblables pour les marques. LinkedIn est, malheureusement, son antichambre avec tous ces récits héroïques d’entrepreneurs en burnout… 

Je n’évoquerai pas davantage “Storytelling : l’art de convaincre par le récit” de Jean-Marc Guiscetti. Parce que l’auteur s’écoute clairement écrire et que c’est un livre très largement oubliable. C’est du moins mon retour, mais vous ferez peut-être partie des excellents avis qu’il récolte.

J’ai écrit le livre que j’aurais aimé lire sur le storytelling

Ça semble présomptueux, comme ça, mais j’ai été globalement sur ma faim et j’ai toujours aimé transmettre. Je vous propose régulièrement des analyses du storytelling sous différentes formes (articles, podcast, threads, posts LinkedIn…), le livre s’est rapidement imposé dans mes projets. 

J’ignorais juste si j’allais écrire un livre blanc sur le storytelling, si j’allais auto-éditer mon propre bouquin, ou essayer de me faire publier. 

Et j’ai fait la seule chose qu’il y avait à faire, j’ai commencé par le commencement : réfléchir à ce que je voulais transmettre, compiler ce que je savais, compiler ce que d’autres disaient bien mieux que moi… et j’ai commencé à écrire. 

L’objectif du livre était de vous permettre de vous lancer vraiment dans le storytelling. Pour votre entreprise, pour votre marque ou même directement en tant que storyteller. 

Et, parce que je crois fondamentalement que le storytelling est l’application du récit en marketing ; oui, je le confesse, j’ai commencé par expliquer comment un récit se construit. J’ai parlé de la structure d’une histoire, de la conception des personnages, mais j’ai surtout évoqué l’impact sur le public, le rapport aux trames et les notions essentielles de climax et de catharsis. Tout cela avec des exemples, ofc…

Et une fois assurée qu’on parle le même langage, je propose une exploration du storytelling, de comprendre comment les marques s’en emparent. Comment les décennies ont forgé des histoires parfois très différentes et pourtant universelles à l’instant T. 

L’objectif de ce livre sur le storytelling est de vous permettre de réellement comprendre ce qu’est le storytelling et la façon dont il est déployé. C’est pour ça qu’il y a des exemples issus d’histoires et d’autres de publicité ou autres formes de communication de marque ! Vous y trouvez aussi la question de l’utilisation du storytelling en politique. Tout simplement parce que c’est genre la première utilisation de cette discipline, en fait ? Vous comprendrez à la lecture.

Et pour finir… j’ai évidemment expliqué mes méthodes de travail, ainsi que proposé ma méthode de classification narrative des marques. Sans vouloir vous permettre d’appliquer des schémas directement sans le comprendre, l’objectif était que vous maîtrisiez l’essence du storytelling pour ensuite maîtriser le storytelling pour votre marque. 

La question de l’édition

J’ai hésité. Vraiment. 


Je me suis demandée si j’allais auto-éditer ce livre sur le storytelling ou faire appel à une maison d’édition. Je me suis même demandée, je vous l’ai dit, si je n’allais pas le rendre gratuitement sous forme de livre blanc. 

Et puis, comme toujours, face à un contenu, je me suis posée la question : quels étaient les objectifs ? J’avais déjà pratiquement terminé la V1 du bouquin que oui, je me suis posée cette question. Et quand j’ai écarté la notion d’argent (auto-édition) ou de leads (livre blanc), j’ai identifié que mon objectif était d’aller chercher l’argument d’autorité. 

Et donc, ça voulait dire de passer par une maison d’édition. 

Sur recommandation de Raphaël Hodin, j’ai contacté deux chargées d’édition de deux maisons différentes. Et c’est le groupe Eyrolles qui a été emballé par le projet, et moi par leur approche. 

À ce moment-là, la V1 était déjà terminée, j’avais donc toute la table des matières et les chapitres à montrer. Nous avons rechapitré le livre pour le faire passer de 26 chapitres à 12 et j’ai repris l’ensemble du travail pour fluidifier ces changements. Ayant carte blanche pour faire des infographies dedans, je ne me suis pas privée et je me suis attachée à ajouter tous les éléments bibliographiques qui manquaient. 

Enfin, la phase de relecture a été la plus longue pour mon éditrice, Chloé Schiltz, car elle a tout relu en un temps record et, heureusement pour nous, les corrections étaient mineures. 

Et ensuite ? Place à la question de la mise en page et de la couverture. Et là, l’équipe a fait un travail absolument remarquable et ça a été immédiatement un grand oui !

Le pouvoir du storytelling aux éditions Eyrolles, par Camille Gillet

D’un guide sur le storytelling, nous sommes passés à un trousseau complet comme ils l’appellent. Le livre final est un petit compagnon d’aventure pour vous permettre de commencer le long et infini chemin du récit en marketing. 

L’objectif est de transmettre, mais surtout de faire réfléchir à mesure de l’avancée dans le livre. Comment le monde se transforme grâce au storytelling, comment le storytelling est impacté par les changements de ce monde. Comment les entreprises et les marques évoluent elles-mêmes et communiquent avec cet outil selon leur époque et leurs objectifs. 

D’une certaine manière, on pourrait dire que c’est une histoire du storytelling à travers ses transformations, mais de façon beaucoup plus ludique. L’idée n’est pas de vous assommer de références et informations, mais de vous permettre de voir autrement le monde qui vous entoure, fait de récits souvent commerciaux. De changer votre vie et votre vision de cette vie incroyablement mercantile. Car, que vous preniez ou non en main le pouvoir du storytelling, il est partout. Votre entreprise l’utilise, votre marque préférée l’utilise, l’homme ou la femme politique pour laquelle vous avez voté l’utilise. 

Voici sommairement les 12 chapitres principaux du livre : 

Première partie du sommaire du livre le pouvoir du storytelling par camille gillet aux éditions eyrolles
Partie 2 du sommaire du livre le pouvoir du storytelling aux éditions eyrolles par camille gillet

Comme vous le voyez, j’ai choisi de partir de la théorie du récit pour déboucher sur la pratique du storytelling. J’évoque les questions de personal branding que l’on retrouve à la fois en politique et sur LinkedIn. Les lecteurs de cet ouvrage font un véritable voyage au travers de ces pages, avant de voyager eux-mêmes dans leur propre expérience.

La promesse : 

  • Comprendre ce qu’est fondamentalement le storytelling
  • Maîtriser le récit et savoir l’appliquer au marketing
  • Comprendre l’évolution des histoires d’entreprises et de marque
  • S’approprier des méthodes et des livrables pour votre marque ou vos clients

Où acheter le pouvoir du storytelling ?

Où vous voulez, j’ai envie de dire : 

Il est facile à trouver, rapide à commander, passionnant à lire (m’a-t-on dit). 

Et une fois que vous l’avez lu ? Vous pouvez vous en séparer et continuer votre aventure !

Camille Gillet Écrit par :

Auteure - Storyteller freelance "Makes the world a Market Place"

4 Comments

  1. Un livre qui donne envie !
    La petite vidéo à la fin de l’article pour finir de nous convertir.
    Je vais sans doute me laisser tenter (moins cher et je suis sur, plus qualitative que la formation storytelling d’Oussama Amar que j’ai vu passer hier)
    Merci pour ce travail.

    • 10 février 2023
      Reply

      Merci ! La petite vidéo est aussi là pour Google, paraît qu’il faut être multimedia de nos jours.
      J’ai entendu parler de cette formation, faudrait que je regarde à quoi ça ressemble et son prix. Ca m’aidera à fixer celui de la mienne qui arrivera (j’espère) cette année 😀

        • 20 février 2024
          Reply

          Oui !! En partenariat avec Alfie Formations. Je vous fais un mail à ce sujet 😉

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