[Billet d’Humeur] SEO : C’est pas pour m’vanter, mais j’ai rien compris !

En début d’année, j’ai dit que j’allais être amenée à faire une petite formation pour néophytes au sein de la Scope où je suis, Boréal Innovation. Une formation portant sur les bases de la Rédaction Web, avec un volet sur Twitter – histoire d’aider les nouveaux utilisateurs à ne pas trop paniquer. Déjà bien stressée par ce challenge (hey, c’est ma première !), l’angoisse est montée d’un cran à cause d’une conversation sur l’oiseau bleu. Partant d’une histoire d’emploi de mots, d’argumentation au sujet de la pertinence des mots employés dans un texte, la conversation m’a conduite à une constatation effrayante : En fait, je n’avais rien compris à la Rédaction Optimisée

On parle la même langue, mais pas le même langage !

Cette épopée lexicale a débuté par un bête débat. Mais un débat profondément inoffensif, en plus ! Je vois passer sur mon TweetDeck un tweet de Laurent Bourrelly parlant de l’emploi du mot « digital ». Je rebondis en mode « morte de faim » illico, et tweete mon vieil article à ce sujet : « Digital, l’erreur planétaire dont on est tous victimes ! ». Grosse surprise, il est partagé. J’avoue avoir un peu tiré au pif quand je l’ai rediffusé. S’en suit, à force, une conversation de groupe sur Twitter entre Régis Stéphant, Sylvain Richard, Christian Méline, Laurent Bourrelly, et moi-même.

J’vous passe les détails, mais, en gros : Nous parlons essentiellement du fait d’employer des termes recherchés par la cible des textes, et non pas des termes exacts. Et c’est par DM que Laurent me file mon gros MindFuck. Il me linke un article complet de Christian, à propos du SEO en White Hat, plus particulièrement : « META-MOT, Sémantique et Corpus ».

Et c’est là que la migraine arrive pour votre Rédactrice adorée (non, ne me contredisez pas sur ce point) !

On m’aurait menti ?

A l’origine, quand on m’a expliqué mon métier, on m’a parlé de mots clés, d’analyse sémantique, de champ sémantique, d’ancres optis, de requêtes Google, et de longue traîne. Oui, j’pars du principe que vous comprenez de quoi je parle.

Si, sur PressEnter, je ne pratique absolument pas ce qu’il faut en Rédaction Optimisée, il est évident que pour mes clients, je soigne ma structure et ma plume. Il est aussi évident que, dans la mesure où je bosse en étroite collaboration avec David, je n’ai pratiquement que des tâches d’exécution lorsque j’en viens à l’écriture. L’analyse sémantique, et la liste des termes à employer me sont fournies. Où est le problème, alors ?

Le problème est que j’ai une formation à faire, et que je comptais simplement parler de ce que j’ai appris. SAUF QUE, vous l’aurez compris : le SEO est beaucoup plus compliqué que ce qu’on veut bien nous dire dans la plupart des articles ! Oui, Monsieur.

Dans tous les billets – ou presque – que j’ai pu lire de Rédacteurs, les mêmes explications sont débitées. Les mêmes. Ce qui me confortait dans l’idée que, globalement, j’avais bien capté l’essence de mon job. Oui, mais non. Merci Christian, qui arrive comme un cheveu sur la soupe avec son putain d’article « putaindement » technique et complet. Oui, ça fait beaucoup de « putain ». Mais c’est exactement ce que je me disais chaque fois que je devais relire deux à trois fois une phrase pour tenter de la comprendre.

Ce que je croyais

Je pensais que la Rédaction Web Optimisée se contentait d’une moyenne de mots, d’une architecture de titres et sous-titres, de remplissage de balises, et d’insertion de mots clés fournis par le Consultant. A la grande limite, je savais qu’il était possible (voire fortement conseillé) de pratiquer l’écriture en silo (à moins que cela ne soit le cocon sémantique ?), bref, de compartimenter les textes autour d’un terme en particulier. A ce stade, vous comprenez deux choses : je ne sais toujours pas si silo = cocon sémantique (une réponse serait appréciée 😀), je suis toujours perdue. EDIT : Depuis, j’ai compris que c’était plus compliqué que ça, David est d’ailleurs revenu sur cette question dans une analyse complète du cocon sémantique et du siloing.

Ce que j’ai appris ce week-end

Oui, car la grande révélation a eu lieu ce week-end. Outre le fait que j’ai un gros problème de vocabulaire, car j’ai du mal à comprendre le papier de Christian, il est manifeste que le SEO et la Rédaction Web ne se contentent pas de « marabouter » dans leur coin, en espérant viser juste sur les termes recherchés par les internautes !

 


 

Atelier participatif : comprenons ce qu’est réellement la Rédaction Web Optimisée

A l’heure où j’écris ce billet de confession, j’approche de la vérité, de l’épiphanie Webistique, mais rame toujours autant.

Je vous propose donc un petit jeu : je vous dis ce que j’ai compris, et vous me contredisez, m’explicitez votre point de vue et connaissance (via commentaire, article, twitter, pigeon voyageur, qu’importe). Oh, certes ! En théorie, je ne devrais même pas avouer ma faiblesse culturelle. Ce n’est pas vendeur. Mais, comme je refuse de faire croire (comme tout le monde ?) que je suis une pseudo-experte, et qu’Internet est un lieu d’échange, je passe outre cette basse considération égocentrée.

Reprenons l’article de Christian, voulez-vous ?

Si je n’ai pas trop mal capté, il nous explique qu’il ne faut pas uniquement penser en terme de « mots clés » pour l’optimisation d’une page, mais plutôt se concentrer sur tous les autres termes (appelés méta-mots, il me semble) permettant de faire comprendre à Google que la page est pertinente, naturelle, etc.

Ce dont je suis certaine : Tout tourne autour de la façon dont Google « calcule » le naturel et la pertinence des pages.

Ainsi donc, notre « ami » Google étant ce qu’il est (un gros bot, soyons francs), il a mis en place des algorithmes complexes pour juger tout ça. C’est donc une machine qui juge. Et une machine reste binaire (ah ah !). Christian explique donc que sur une thématique particulière (La musique dans ses exemples), une page correspondant idéalement à une requête en particulier ne se contentera pas de répéter son MC à chaque phrase.

Si l’on vise la requête « Compositeur musique orchestrale », la page va devoir utiliser les termes qui gravitent autour selon Google ( ?). Toujours dans la tentative de vulgarisation et de compréhension de votre inestimable Rédactrice (on a dit qu’on ne contredisait pas !), Christian appelle l’ensemble de ces termes « meta-mots ». Et chaque mot qui compose cet ensemble « Lexie ». Oh, oui, à moi aussi ça m’a fait ça !

Ainsi donc, et c’est là que je comprends que je n’avais rien compris, Christian nous dit que sur une page voulant correspondre à la requête « Compositeur musique orchestrale », des mots comme « piano », « compositeur », ou encore « symphonie » devraient être présents.

Jusqu’ici, rien ne me choque. C’est dans son second exemple que l’on voit à quel point « il faut penser » à tout. Et, selon moi, que la Rédaction Optimisée n’a rien de naturel…

Pour la requête « Compositeur musique instrumentale », il propose notamment comme lexies : « page », « France », « propos »… ?

Qui penserait une seconde à utiliser ces termes ? Jamais, avant de lire son article, je n’aurais imaginé qu’il me faudrait prendre en compte des mots qui me semblent autant éloignés. Et pourtant, toujours en supposant que je commence à comprendre, il semblerait que pour Google, ces termes soient révélateurs de naturel et de pertinence. On ne devrait d’ailleurs non pas parler de « champ lexical », mais de « co-occurrence » pour ces termes. Ce que je trouve beaucoup plus logique, in fine, et plus exact sémantiquement parlant.

Petite pause : Ici, j’aimerais déjà savoir si je chauffe ou non. Mon décryptage est bourrin, et nécessite sûrement un recadrage. Ne vous gênez donc pas.

Reprenons. L’article de Christian fait un sacré pied de nez aux billets ressassant les mêmes conseils d’optimisation. En plus de m’avoir donné la migraine, il m’a fait pointer du doigt qu’on aura beau se raconter de belles histoires, si l’on veut réellement optimiser une page pour le SEO, il n’a pas « d’écriture à l’instinct ».

Le mythe (que je défends pourtant sur PressEnter) du « Ecrivez naturellement » serait donc faux. Mais genre, bullshit. Et son papier technique – et complexe pour mon pauvre cerveau atrophié – m’a définitivement convaincu de deux choses :

  • Il faut vraiment que je me penche sur la technique
  • Il faut rendre ce savoir plus accessible aux quidams

Pour ce dernier point, je compte bien me pencher sur la question. Je veux savoir, je veux comprendre, et je veux pouvoir expliquer aux autres Rédac’ qui seraient perdus. Oui… Allez, j’dois pas être la seule dans ce cas quand même !

Ainsi, investie d’une quête épique, je me mets en chasse d’articles, d’explications, et de compréhension de ce volet du Web. Pas seulement pour une question de curiosité. Pas non plus pour dire « Au moins, la prochaine fois, je comprendrai plus facilement. ». Non. Je le fais parce que le papier m’a appris une dernière chose :

J’ai beau me la péter littéraire-artistique sur les bords, la Rédaction Web est beaucoup plus étroitement liée au SEO qu’on nous le raconte. En fait, elle l’est tellement qu’il devient urgent que les scribouillards dans mon genre se mettent à essayer d’être plus précis. Parce que la Rédaction Web pour contenus optimisés ne peut être qu’un vivier d’auteurs ratés. A un moment donné, il faut en passer par un minimum de technique.

Je me lance donc dans un domaine qui me fait peur, et qui va me demander de lire des articles pas très sexy. Mais je ne reculerai pas.

Challenge Accepted SEO Redaction Web

Note à l’attention des lecteurs de cet article :

Je vous conseille fortement de lire les commentaires, car la discussion ne s’arrête pas ici. Mieux, et j’en frétille le guillement de fierté, Christian nous a offert un nouvel article à ce sujet, axé sur l’explication et la mise en application : Réaliser un cocon sémantique avec les meta-mots, et Laurent souhaite revenir sur la question des cocons. Actuellement, il a proposé un premier billet « Respirez le mot clef et autres considérations sur le cocon sémantique« , qui pourrait être une ode à la magie du SEO, sans déconner. Apparemment, un autre texte est à venir, plus accessible. Mais je ne peux que vous conseiller de lire, même si certaines choses semblent obscures, ou « ne relevant pas de votre métier ». S’il y a bien une chose dont je suis certaine, c’est que sur Internet « Tout est lié ».

Ainsi donc, cette discussion m’aura appris d’autres choses : il ne faut pas hésiter à dire « je ne sais pas ». Car, au final, j’en tire énormément niveau compréhension. Et en plus : la communauté est belle (c’est le moment de mettre un « coeur coeur soleil », je crois) 😀

Camille Gillet Écrit par :

Auteure - Storyteller freelance "Makes the world a Market Place"

33 Comments

  1. 25 janvier 2016
    Reply

    Si Christian était simple à comprendre, ça ce saurait 🙂

    Mais en gros, il te dit que le champ lexical que tu utilises a une importance capitale pour que Google intègre bien le sujet de ta page et se dise qu’elle est pertinente sur un certain nombre de requêtes auxquelles tu as pensé et toutes celles qui tournent autour du même sujet et auxquelles tu n’auras pas pensé.

    Pour faire plus simple à la main et avec du jus de cerveau, tu peux prendre cet exemple : http://www.axenet.fr/methode-optimisation-redactionnel/ c’est un cas très concret avec un déroulement de la méthode et des résultats au fil du temps.

    ps : Christian va me tuer et il aura raison car dans cet exemple, je n’utilise pas toujours le terme « corpus sémantique » à bon escient, mais le résultat est là, une petite page qui génère ses 1500 nouvelles visites tous les mois…

    • 25 janvier 2016
      Reply

      Alors voilà, c’est là que je me pose la question depuis ce week-end : Est-ce que c’est une bête question de vocabulaire, ou est-ce qu’il s’agit d’un « niveau plus profond de SEO » ?

      Parce que, jusqu’ici, le fait d’écrire avec des termes gravitants autour de celui visé m’était limpide, logique, implacable. Pourtant, en lisant son billet, j’ai eu le sentiment qu’on allait beaucoup plus loin, tu vois ? J’vais zieuter ton papier. Merci pour ton retour ^^

  2. 25 janvier 2016
    Reply

    Quand ça fonctionne, tu peux aller voir de ce côté http://1.fr/ ça va t’éclairer pas mal de choses.

  3. 25 janvier 2016
    Reply

    Merci pour de rendre ta prise de tête publique, cela va me permettre d’améliorer mon billet de ce soir.

    Pour « Compositeur musique instrumentale », les lexies : « page », « France », « propos » s’expliquent dans le contexte musical :
    – Page de l’histoire, page de musique, etc.
    – France, parce que souvent les pages parlent de ces musiques selon les pays, les traditions, etc. avec même un delta entre « world music » entre la France et les pays anglo-saxons où le sens est diffèrent,
    – Propos, on parle souvent de propos musical; on a aussi des citations « les propos de… »

    Ee fait, la musique instrumentale est rattachée aux musiques du monde instrumentales, c’est ce qu’a révélé l’étude de cette SERP (résultats de GG sur le mot-clé de départ).

    Ce soir, tu y verras beaucoup plus clair, du moins je l’espère 😉

    • 25 janvier 2016
      Reply

      Eh bien merci à toi de chercher à me (nous ?) l’expliquer surtout !

      Ouais, je vois ce que tu veux dire. Cela dit, je reste quand même surprise de la profondeur à donner à l’analyse. Je ne dis pas que je l’ai sous-estimée, je dis que j’ai surtout vu une tendance à se focaliser sur les requêtes, au détriment des termes fréquemment employés par une thématique.

      Plus je fouille le sujet, plus je pense comprendre. Mais j’attends de voir ton billet pour refaire un point ^^

    • 25 janvier 2016
      Reply

      Sur ce dernier point, je serais moins catégorique… enfin en théorie.

      Tout d’abord, parce qu’il y a des mots fréquents sur le web. Leur apparition dans des pages traitant de « compositeur musique instrumentale » peut-être non-significative. Cela pourrait-être le cas « page », « France » ou « propos » qui sont des mots-communs sans contexte particulier.
      La technique est donc de vérifier si leur présence dans ce corpus est supérieure à un usage moyen dans la langue, tout au moins dans les pages web dans la langue.

      Cela étant dit, je fais confiance à Christian pour avoir traité ce biais dans son exemple et dans son travail plus généralement.

      PS : sinon, t’as pas mal pigé quand même ^^

      • 25 janvier 2016
        Reply

        Donc, c’est ça en fait. Il faut savoir que rien n’est absolu, et que tout dépend de « l’odeur » (si j’ai bien compris l’emploi du terme) de la thématique. Histoire de ne pas tomber à côté bêtement. C’est une question de « rentabilité » de mots ?

        Pour ton PS : Hey, bonne nouvelle 😀

  4. Régis
    25 janvier 2016
    Reply

    (re) bonjour Camille,

    Je te remercie pour la citation. Tout est finalement parti du fait que ça nous irrite le poil de lire stratégie digitale… quand on aimerait lire/écrire numérique.

    Concernant la citation, le top serait de rajouter un slash (pas le guitariste, le / ) à la fin de l’URL, me concernant en tout cas.

    Pour t’aider, voici une piste pour toi, mon intervention n’ayant pas valeur d’expert, encore moins parole d’évangile (car moi aussi j’ai parfois du mal à comprendre chez Christian) : lorsque tu tapes une expression, un mot-clef sur GG, tu as des résultats. Ces pages contiennent des mots. Il est donc logique de se dire « je vais mettre ces mots dans ma page car ils correspondent aux mots que Google s’attend à trouver dans une page bien placée sur ce mot ».

    Voilà, si ça peut faire avancer le schmilblick.

    A+
    Régis

    • 25 janvier 2016
      Reply

      Je t’en prie pour la citation, et la modification est faite.

      Dit comme ça, c’est ce que l’on m’avait expliqué, et que je pratique quand je bosse avec David. Maintenant, il va me falloir approfondir le sujet, et apprendre à bien repérer ces mots potentiels pour ne pas (plus ?) en oublier. Même si ce n’est pas mon job (jusqu’ici du moins) de faire des analyses sémantiques. Il peut être intéressant pour moi d’apprendre à en faire des complètes.

      Merci beaucoup pour ton éclaircissement, c’est effectivement plus limpide ^^

  5. 25 janvier 2016
    Reply

    @Sylvain

    1.fr ne propose que des cooccurrences… 😉

    Ça peut aider à la rédaction, mais c’est aux antipodes des meta-mots ! (Et ça, Camille l’a bien compris)

  6. 25 janvier 2016
    Reply

    L’analyse lexicale suggérée par Sylvain est comme si tu passais d’une R5 à une R5 Turbo.
    Si tu veux passer à la Porsche 911, c’est encore un autre niveau et il faut comprendre les meta mots.

    Autre outil beaucoup plus complet et différent de 1.fr (que j’aime beaucoup aussi) = http://www.visiblis.fr sur lequel j’ai collaboré au développement.
    Le premier utilise une méthode empirique, alors que le deuxième est basé sur des algorithmes reconnus.

    Mais peu importe les méthodes, si tu arrives à te mettre dans la tête du visiteur c’est gagné.
    De quoi dois je parler pour être intéressant ?
    Surtout résonner au-delà du mot clef basique (champ lexical c’est encore super basique) pour aller exprimer cette idée d’odeur et de l’environnement du terme.
    Tout cela n’est pas linéaire et doit s’intégrer par rapport au sujet traité et à son environnement (Google, les concurrents, etc.).
    Bref, les meta-mots.

    Je l’ai rêvé et Christian Méline l’a inventé.

    Btw le cocon sémantique n’est pas du siloing, sinon je l’aurais appelé… siloing.

    • 25 janvier 2016
      Reply

      Merci pour ton retour Laurent !

      C’est donc effectivement ça : il y a une question de profondeur d’analyse. Finalement, j’ai l’impression quand même que pour définitivement comprendre les subtilités, il faudrait que j’essaie de pratiquer. J’en connais un qui serait ravi…

      Cela dit, si je comprends bien, une des clefs du coup, serait de proposer un contenu varié. Permettant d’utiliser l’ensemble des termes d’une thématique ? Je rebondis : est-ce « mal » du coup, de proposer – mettons – trois articles sur le même thème, avec sensiblement les mêmes mots-clefs ? Je demande, car je croise souvent cela en Blogging.

      Enfin, pour la différence entre le cocon et les silos, j’attendrai ce soir. Le cocon est une forme de siloing ? Quelle est fondamentalement la différence ? Je n’ai pratiqué qu’une seule fois l’écriture en silo, comme j’te l’avais dit. Et c’était une grande première. Cependant, je n’ai jamais retenté l’expérience, et ne connais qu’une partie de la théorie.

  7. 25 janvier 2016
    Reply

    En réalité Camille, ce que tu sais déjà et très certainement le coeur de la base et te permet d’avancer tranquillement. Le reste est de l’ordre de la recherche, de la spécialité et de la volonté d’être meilleur que les concurrents pour leur passer devant.

    Je dis toujours que le référencement est à la fois particulièrement simple et compliqué, tout dépend d’où on place le curseur.

    • 25 janvier 2016
      Reply

      Oui, j’ai conscience que je cherche à « aller loin ». Mais c’est autant par curiosité qu’impression que l’avenir est dans ce sens. Google veut s’approcher de la « perfection » pour ses algorithmes. Il cherche aussi à contrecarrer les SEO, d’une certaine manière. Ce qui est donc du domaine du « poussé et novateur » comme concepts sera, demain, la base demandée par tous les clients. Hier, encore, on ne demandait pas forcément aux Rédac’ de savoir placer des mots-clefs (Avant-hier, même).

      Je pense que « prendre de l’avance » me permettrait de ne pas être obsolète au moment venu. Et au moins, je comprendrai mieux quand je lirai.

      Merci de ton retour ^^

  8. Xavier Théry
    25 janvier 2016
    Reply

    En gros, selon moi, il n’y aura plus, à l’avenir, « des rédacteurs ou rédactrices web » mais des « rédacteurs ou rédactrices web spécialisé(e)s ». La rédaction web va devenir de plus en plus technique et complexe à appréhender pour répondre du mieux possible aux exigences de Google…

    • 25 janvier 2016
      Reply

      Ouais, j’pense que tu as entièrement raison !

      Restera les rêves « de la barre d’espace » et tout le reste. D’où ma mission divine : comprendre, apprendre, pour arriver à jongler avec les deux types de rédaction. Je ne désespère pas de voir encore des clients demander des articles de fond.

  9. […] d’un site à un dessin déjà colorié ;-). Mes remerciements aussi à Camille qui, avec son billet, m’a permis d’identifier certains lacunes de mes explications précédentes. Vous […]

  10. Mikael
    26 janvier 2016
    Reply

    Je valide le fait que tu ne sois pas seule dans ce cas de figure que tu as su très bien résumé via ce biais qui n’est pas terminé et qui amène à un échange très intéressant.

    • 26 janvier 2016
      Reply

      Merci ! On va monter une équipe de flou artistique et harceler Christian. Si à chaque fois qu’on dit qu’on ne comprend pas, il nous pond un super billet, ça va devenir une vraie industrie ^^

      Je suis très contente, effectivement, de la discussion qui s’est ouverte. C’était extrêmement ludique et formateur. Je ne regrette pas de l’avoir « osé » ^^

  11. 26 janvier 2016
    Reply

    @Mikael

    Je vois que tu as écrit « biais », j’ai la prétention de croire que tu voulais écrire « billet ». Et dans ce cas, c’est le plus beau lapsus révélateur de l’année !

    Ce n’est pas moqueur, parler de biais, pour un billet qui parle de problème de compréhension des meta-mots de Christian Méline, c’est juste la lexie qu’il manquait à ce billet d’humeur de la SERP.

  12. 26 janvier 2016
    Reply

    Effectivement, je suis comme toi je n’ai pas compris toutes les subtilités liées aux métas-mots et je te remercie d’avoir permis cette discussion.

    L’article d’hier soir a bien amélioré la compréhension en tous cas !

    Concernant le futur du métier de rédacteur web, je ne suis pas sur que cela devienne aussi compliqué et technique que cela, l’avantage est que les clients lambda ne connaissent pas le domaine, il veulent avant tout un article qui se classe bien et qui soit lu, malheureusement peu importe la manière.

    • 26 janvier 2016
      Reply

      Pour les articles, oui, je pense que le contenu n’ira pas jusqu’à l’optimisation ultime. On recherchera le plaisir du lecteur, le buzz, mais peut-être pas nécessairement l’aval de Google.
      En revanche, pour les pages, ou tout texte à destination des bots (soyons francs, disons-le !), la technicité évoluera. Pas immédiatement, évidemment… Mais d’ici 10 ans, peut-être, ça sera « une des bases », je pense.

  13. François
    26 janvier 2016
    Reply

    Google et consorts essaient de retrouver le coeur de l’expérience mainstream concernant la lecture.
    Est ce que la lecture répond à mes attentes : attentes d’informations mais également de forme.
    Il est exact de dire que pour le moment ce sont les éléments de surface puis de compréhension de ces informations qui ont été valorisés.
    C’est pourquoi les éternels conseils de SEO donnent des conseils de rédaction comme ci et comme ça (et au final une uniformisation générale de la forme qui est plutôt antilecture et intérêt (une fois que j’ai lu 50 fois mes 7 conseils pour ou comment truquer bidule mon intérêt de lecteur baisse perso). Pour autant, les algorithmes allant de plus en plus proches de l’expérience de la lecture, il m’apparaît clair qu’à un moment ou à un autre les attentes de Google vont vraiment concerner la qualité de forme. Le style. La présentation, l’ironie, les images, les métaphores. Sans même parler de la qualité de l’histoire racontée… et dans toutes ses dimensions formelles.
    Alors là, on va rigoler concernant les papiers écrits à 1 €, les contenus suroptimisés pour les bots.
    On se retrouvera avec Google Masque et la Plume ^^

    • 26 janvier 2016
      Reply

      C’est effectivement ce qui pourrait se passer « dans le meilleur des mondes ». Mais cela sous-entends que les algo vont pouvoir atteindre ce degré de perfection, degré pratiquement « humain » si tu me pardonnes ce choix de mot. Cependant, je doute que cela soit possible (j’avoue être sceptique face à l’intelligence artificielle réelle).

      Si un jour, Google arrive à estimer le style, la vraie qualité de fond, etc. Je serai heureuse (soulagée ?) et pour le lecteur, et pour la qualité globale d’Internet. Mais, et j’enfonce le clou, cela exclurait peut-être les contenus commerciaux. Ceux-là mêmes qui sont calibrés et déshumanisés (quoi qu’en disent les spécialistes). Et ça, je doute que Google l’accepterait. Il aurait trop à perdre. C’pour ça que je pense qu’ils n’iront pas à ce point-là.

      T’en penses quoi ?

      • François
        26 janvier 2016
        Reply

        Tu as tout à fait raison. Les solutions à ce délicat problème du futur sont à trouver dans ce qui existe déjà irl à mon sens. la publi-information, la branding, placement de produit, mélange fiction-enquête-branding orientés…
        Tous les systèmes mixtes qui eux continuent de déferler irl à mon avis vont arriver (et sont déjà là mais encore minimisés puisque le seul  » présentéisme » sans forme fait florès pour le moment) sur le web avec une puissance plus grande dès que les qualités de forme (story telling, forme, esthétique, inscription dans un courant de pensées etc.) seront prises en compte.
        Dans le cas qui nous intéresse avec cet article, l’importance donnée aux maillages internes, silos et autres cocons ne pourra que se dégonfler (un peu). De la même manière en fait qu’en linguistique, se sont dégonflées au cours du XXe siècles les analyses et théories purement syntaxiques et non contextuelles… On connaît la suite des théories saussuriennes ou structuralistes… Quand on a compris que les mots avaient des répercussions dans le réel et que le contexte comptait et qu’en plus la communication n’était pas mécanicistes, tout est devenu plus compliqué… mais aussi plus passionnant. On peut attendre ce linguistic turn aussi dans le digital non? (enfin moi je l’attends ^^)

        • 26 janvier 2016
          Reply

          Aaaah ! Tu poses une question ultra-intéressante. Surtout avec le parallèle du « dégonflement » de la « science des mots » absolue !

          Là, je ne saurais pas du tout prophétiser. Et pourtant, dans un billet récent, j’avançais l’idée de contenus beaucoup plus pensés et humanisés (plus écrits avec les tripes, quoi). Je crois aussi que c’est une clef. A ma petite échelle, je le vois sur PressEnter : les articles plus « policés » suscite peu d’intérêt, et très peu d’interaction. Alors que ceux – même ceux traitant de thématiques « classiques » – qui sont rédigés avec un ton plus impertinent, plus familier et populaire, remportent un peu plus les suffrages.

          Idem du côté de ma série, petit test que je pensais voir tomber totalement à l’eau (belle surprise d’ailleurs). Ca me fait dire que non-seulement il y a des raisons d’espérer un minimum, mais qu’en plus : le lecteur a faim. Et c’est peut-être ça qui pourrait « nous sauver ».

          Reste à connaître la future proportionnelle de ces contenus, l’impact de la rédaction par les bots (que l’on voit un peu partout mine de rien), et aussi le changement de consommation des lecteurs…

  14. 26 janvier 2016
    Reply

    Attention, je préviens, je ne suis pas psychopathe paranoïaque, enfin pas tout le temps. Mais une réflexion que j’ai, qui m’interpelle depuis toujours, je vous la partage de manière succincte.

    Je pense exactement l’inverse de Sébastien.
    Google sait que que l’algorithme ne pourra jamais bien analyser toutes ces subtilités mentionnées (« Le style. La présentation, l’ironie, les images, les métaphores. Sans même parler de la qualité de l’histoire racontée… et dans toutes ses dimensions formelles. »).
    Ce que Google peut en revanche faire, c’est de cartographier les internautes, les mettre dans des cases, définies en fonction des habitudes de recherches et/ou de navigation des utilisateurs. Ainsi, si je suis dans la même case que Pierre et Paul et plein d’autres, parce que Google identifie qu’on a les mêmes habitudes et goûts sur le net, alors lorsque je vais rechercher quelque chose pour la première fois j’aurai le même résultat qu’ont retenu Pierre et Paul, qui eux avaient déjà fait cette recherche avant et opté pour tel ou tel site. Et ça, c’est beaucoup plus simple à faire que de comprendre la qualité d’un texte au sens humain du terme (oui oui, je sais, la qualité varie selon la subjectivité des uns ou des autres, ce qui complique encore la chose d’ailleurs).
    Et personnellement, j’y vois une sacré régression, un côté consanguin exacerbé de la connaissance. Google, c’est Harry, un ami qui nous veut du bien.

    PAR AILLEURS
    Et puis, d’ici 10 ans, la recherche ne se fera plus comme nous l’entendons aujourd’hui, et donc il faut par ailleurs anticiper les évolutions d’utilisation d’Internet. Et avec leur budget on peut être certain que Google y travaille… mais alors pourquoi pousser à son paroxysme la façon de répondre aux requêtes des internautes telles qu’aujourd’hui, sachant qu’elles évolueront. Très peu d’intérêt à améliorer leur outil (qui ne sera pas dépasser demain qui plus est) si celui-ci devenait obsolète ensuite, il faut alors se renouveler peut être. (?).
    Reste alors la question des résultats de la recherche dans ce future mode de recherches des internautes, mais dans ce cas, j’en reviens à ma première prémonition (Madame Irma, sort de ce corps).

    Voilà, me demandez pas de développer, ça m’arrangerait.

    Ciao, et au plaisir Camille.

    • 26 janvier 2016
      Reply

      Ouais, j’avoue Régis, ta vision des choses est méga-glauque. Cela dit, quand on voit le profil dressé par Google (Même s’il peut se planter comme une merde…*), ainsi que les publicités ciblées, on sent quand même qu’il pourrait être tenté par cette facilité. Et j’vois ton inquiétude. J’ai pas envie, moi non plus, d’avoir un résultat mis en valeur sous prétexte que la masse qui semble me correspondre l’a adopté. Mais ce n’est pas ce qu’il fait déjà, plus ou moins ?

      Pour le système de recherche, je ne sais pas. On aurait pu croire, avec les réseaux sociaux, que les utilisateurs se focaliseraient plus sur leurs relations pour avoir des réponses à leurs questions, mais Google reste une encyclopédie très simple d’utilisation. J’suis pas certaine que le mode de recherche (qui ressemble finalement au vieux dictionnaire, ou à la vieille universalis) changera tant que ça. Mais là, je divague, car je n’ai aucune vision sur la question.

      J’te demande pas alors 😉

      Bye, et à très vite 😀

      *Anecdote : Google sait tellement bien cerner ses utilisateurs que, avant de désactiver complètement son truc de publicité dans mes paramètres (je navigue sous chrome) pour mon profil utilisateur perso, je me suis amusée à regarder le profil qu’il avait établi de moi… Apparemment, je suis un jeune homme d’à peu près 17-19 ans… Quand on dit que les clichés sont la pire des choses pour le marketing. Sous prétexte de ne pas aller sur Zalando, et d’aimer les jeux vidéo, je change de sexe aux yeux des petites cases. Bon courage pour me vendre quoi que se soit… 🙂

  15. Vanessa
    3 novembre 2017
    Reply

    Camille, je suis rédactrice et bosse sur cocon.se pour optimiser des textes bien linkés et chou-shootés … sans avoir encore bien capté tout le pourquoi du comment… (mais qui est né rédacteur web ? ça vient peu à peu…au passage, il est bien cool, ton discours aux antipodes de ce que ressasse notre ère selfique où pullulent les hyper narcissiques :)). En tout cas, optimiser n’empêche pas d’écrire naturellement tout ce que l’on veut (avec un peu d’habitude). Visibilis permet tout ça aussi. Et toi, tu bosses avec quelle machine à remonter dans le classement des GG-winners ?

    • 3 novembre 2017
      Reply

      Oh, la réflexion de ce billet tenait plus sur l’aspect purement technique que pratique. Aujourd’hui, je travaille beaucoup plus sur le fond et le sens, que sur la technicité parfaite avec des outils (quoi qu’apparemment je pondère assez naturellement).
      Donc je suis loin de ces questions et je ne vends pas de cocons sémantiques.

      Mais à l’époque le concept me plaisait bien, quoi que j’ai pu surestimer sa puissance disruptive : en fin de compte, je ne suis pas persuadée qu’aller aussi loin dans l’écriture pondérée soit efficace pour vendre, transmettre un vrai message, engager ; bref, faire le taff que doit faire une marque à un moment donné. Mais ce dont traite l’article n’est pas faisable naturellement. Il s’agit d’une vraie conscientisation des mots, d’une vraie façon de les ordonner comme des chiffres (ou des notes de musique). C’est une façon de les replacer en tant que science (ce qui n’est finalement pas inexact).

      Quoi qu’il en soit, pour répondre à ta question, mon travail n’y ressemble ni de près, ni de loin, et je ne bosse avec aucun outil. On me demande autre chose, mais ça ne m’empêche pas d’être fascinée par ces questions. Cela dit, faudrait que je relise le billet, il date et mon opinion a dû bien changer depuis.

  16. Vanessa
    3 novembre 2017
    Reply

    Pour éclairer nos lanternes, je recommande les articles du site hi-commerce.fr de Stéphane Jambu.

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