En fait, cet article vient de mon propre questionnement sur le sujet. Souvent on voit ou on entend ces deux termes utilisés de manière presque interchangeable dans des articles SEO, des tutos, des conversations… J’ai parfois l’impression qu’aucune distinction n’est faite entre les deux.
Alors abus de langage de ceux qui l’utilisent, ou simple rebranding de Laurent Bourrelly ? Pour y répondre, nous allons décortiquer un peu le silo et le cocon.
Disclaimer 1 : Le but de cet article est d’autopsier le cocon sémantique et le siloing pour mieux les comparer et comprendre leurs similitudes et leurs différences. Je vais donc parfois entrer dans les détails tout en partant du principe que vous connaissez l’un et l’autre. Cet article n’a pas pour vocation d’être un tuto ! D’autres référenceurs ou agences ont déjà fait cette démarche et vous expliqueront tout ceci mieux que moi.
Disclaimer 2 : Je tiens également à préciser que je n’ai pas (encore) suivi la formation cocon sémantique de la Rockstar du SEO. Pour l’instant !
Donc ce que je vais dire ici dans cet article est soumis à caution, et se base essentiellement sur mon interprétation et mes tests personnels. Toute protestation est, bien entendu, la bienvenue.
Disclaimer 3 : Je tiens enfin à remercier Camille pour m’avoir fait cette superbe image à la une.
Le constat commun
Un site va souvent (toujours ?) parler de plusieurs sujets, plusieurs produits, plusieurs thématiques, généralement segmentés en catégories et sous-catégories. Cette hiérarchisation de l’information est faite pour en faciliter l’accès à l’internaute.
Exemple : Je suis sur un site e-commerce, je comprends que si je cherche à acheter un jean, je vais dans la catégorie pantalons, sous-catégorie jean et je trouve mon bonheur. Navigation à facettes et tri personnalisable pour choisir la marque, le prix … Et si, sur ma page produit « jean denim levis » on me propose un t-shirt pour aller avec, si ça m’intéresse, je prends. Si ça ne m’intéresse pas, j’ignore.
Le problème étant que les moteurs eux, n’ignorent rien et que les architectures des sites ne sont pas toujours optimisées : Navigation à facettes, méga-menu, articles associés … Si le jean et le t-shirt sont liés, comment le moteur peut savoir si la page doit être pertinente sur jean ou sur t-shirt ? Si les jeans Levis et Diesel sont liés, comment savoir si ma page doit être pertinente sur l’un ou l’autre ?
De ce constat est né l’idée de cloisonner / d’étanchéifier les thématiques en silos ou en cocons. Bon, ça c’était sur l’aspect théorique et sur comment on en est arrivés là. Maintenant entrons davantage dans le vif du sujet.
Définition : Il y a en ce moment pas mal de débats sur ce qu’est un mot clef. Pour clarifier les choses, sachez que quand je parlerai de « mot clef » dans cet article, il s’agira d’une part de la requête visée par une page donnée, et par extension, du terme sur lequel cette même page sera optimisée (title, hn, contenus, contexte… tout ça).
Et quand je parle d’ensemble ou de liste de mots clefs, il s’agira de la liste de requêtes pour laquelle vous voulez remonter avec à chaque fois, une page associée.
Le siloing
Point de départ
Les mots clefs. Le silo part du principe que chaque mot clef doit entrer dans une thématique particulière, décidée plus ou moins arbitrairement. Vous allez donc segmenter vos mots clefs en fonction de ces thématiques et de ces thématiques découleront les silos. Un silo par thématique. Jusque-là rien de bien sorcier.
Structure hiérarchique
Une fois les mots clefs segmentés en thématiques, il faut ensuite décider quel mot clef sera le mot clef cible du silo (autrement dit le mot clef principal de la page cible), lesquels seront les mots clefs longue traîne, et lesquels seront intermédiaires. Ce classement est généralement effectué en fonction des volumes de recherche.
Une fois cette sous-segmentation effectuée, sachant que le silo comprend 3 types de pages, il reste plus qu’à mettre les bons mots clefs dans les bonnes cases.
- Page [cible, catégorie, n1] : Mot clef concurrentiel, expression visée principalement par le silo
- Page [mixte, sous-catégorie, n2] : Mots clefs intermédiaire
- Page [complémentaire, produit, article, n3] : Mots clefs longue traîne
Le mot clef cible se trouve dans la page de plus haut niveau (N1), les mots clefs intermédiaires dans les pages de niveau intermédiaires (N2) et les mots clefs longue traîne dans des pages de bas niveau (N3). On multiplie l’opération pour chaque thématique et de là en découlera une arborescence (ou architecture) globale.
Taille
Au niveau de la taille d’un silo, on a souvent autant de niveaux que de type de pages. C’est-à-dire 3. Au-delà, on augmente le risque que le googlebot ne passe jamais sur certaines pages de niveaux profonds.
Maillage
La seule vraie règle d’un silo : une hiérarchie de pages, thématiquement reliées et thématiquement étanches.
A partir de là, l’idée c’est de lier « correctement » les pages du silo entre elles, tout en gardant à l’esprit l’idée qu’une certaine étanchéité thématique est requise (on reviendra sur cette notion d’étanchéité plus bas). J’ai mis « correctement » entre guillemets, car il n’existe pas une seule façon de mailler un silo. Les tutos fourmillent sur le net, et, force est de constater que l’on voit un peu de tout.
La seule condition qui se dégage véritablement, c’est le fait de lier les niveaux des silos entre eux. On relie donc toute page du silo à ses enfants, et son parent, à la façon d’un arbre généalogique, jusqu’à descendre au fond du silo.
… Et point barre ! C’est là la seule vraie règle d’un silo : une hiérarchie de pages, thématiquement reliées et thématiquement étanches, liées entre elles de parent à enfant, et d’enfant à parent. En dehors de cela, tout le reste n’est qu’adaptation personnelle.
Aucune tendance absolue ne se dégage concernant le maillage des pages de même niveau les unes entre les autres. A ce niveau, je crois avoir vu un peu tout et son contraire, chacun revendiquant l’appellation de silo. Alors soit… :
- Certains relient chaque page à ses sœurs, parfois pas
- D’autres font des liens petits-enfants vers grands-parents, parfois pas.
- Et parfois, des liens sont effectués au cas par cas vers des pages sémantiquement proches dans le même silo.
Étanchéité
Pour faire de bons silos, il faut traiter chaque silo comme étant un site à part entière. Il doit bien mailler ses propres pages, et éviter de mailler à tout-va les autres silos. Il ne vous viendrait pas à l’esprit de mettre systématiquement un lien vers un autre site sur la totalité de vos pages. Pour les silos et le principe d’étanchéité, c’est pareil.
Ce principe d’étanchéité requiert de ne pas faire de liens vers des pages d’autres silos. Et si jamais un lien de ce type est nécessaire, il doit être fait vers la page cible du silo voisin.
Hormis ce grand principe d’étanchéité, dans les faits, on est encore une fois très libres, chacun faisant un peu à sa sauce.
Concernant les liens « parasites » (menus, footers, fil d’Ariane…), il y a plusieurs écoles :
- D’un côté les fous de l’étanchéité qui vont brouiller les liens du menu, passer le menu sous le contenu pour le remonter ensuite en css, utiliser des ancres d’url (#id), voire carrément supprimer tout menu de navigation, les fils d’Ariane, les liens footer…
- De l’autre il y a ceux qui font confiance aveuglément à Google pour comprendre la nature d’un lien et ignorer les éléments parasites tels que le menu, le footer, le fil d’Ariane…
- Et il y a tous ceux qui se situent un peu entre ces deux extrêmes.
Contextualisation
Contextualiser un lien, c’est faire en sorte qu’un lien soit entouré d’un contexte sémantique.
Exemple : Pour en revenir à notre exemple d’e-commerce vu en introduction, si j’ai une page qui parle de toutes sortes de Jeans (appelons-la page N) et que je fais un lien vers une page qui ne contient que des Jeans Caporal (appelons-la page N-1), pour contextualiser un lien N → N-1, je dois positionner ce lien dans un texte parlant de la marque Caporal, par exemple.
Un dessin valant mieux qu’on long discours, la contextualisation c’est tout simplement ça :
Pour les silos, la contextualisation des liens, encore une fois c’est un peu au petit bonheur la chance. J’ai vu des liens de silos hyper bien contextualisés. D’autres assez mal, voire pas du tout. Et là encore ça s’appelait un « silo ». Les liens peuvent être faits à peu près n’importe où, ou n’importe comment, du moment qu’ils sont présents, on considère que cela reste un silo valable.
La contextualisation des liens est donc un plus, mais pas une condition requise pour un silo.
Contenu
Là, pas de règle précise au niveau des contenus. On s’occupe souvent de faire un texte qui soit optimisé pour le mot clef visé. Point.
A noter : J’ai pu constater que pas mal de silos se contentaient de scrapper les Google Suggest à partir du mot clef cible du silo pour constituer le n2, et de répéter l’opération avec les n2 pour constituer les n3. C’est un peu (beaucoup) bourrin, crade. Est-ce que ça marche de cette manière ? Je n’en sais rien, mais je sais d’emblée que, sémantiquement et thématiquement (pour faire plaisir à Christian Méline), on risque fort d’être au ras des pâquerettes et, à titre personnel, ce n’est pas vraiment ce qui m’intéresse.
Adapté à…
A peu près tous les types de sites peuvent profiter d’une stratégie de siloing. Les e-commerces, étant donné leur architecture de base – très adaptée au siloing – ont un net avantage à l’utiliser par rapport aux autres types de sites.
Ma conclusion
Le siloing tient plus, à mon sens, d’un grand principe que d’une technique à proprement parler. Cela en serait une, s’il y avait véritablement des grandes règles pour la régir. C’est avant tout un principe général de hiérarchisation et de maillage interne que chacun adapte à sa sauce. Il doit exister à peu près autant de types de silos, qu’il existe de référenceurs.
Si je devais néanmoins fournir en résumé une définition qui caractérise l’ensemble des silos, ce serait celle-là :
Le siloing est un principe de structuration de l’information au sein d’un site Web. Cette structure implique le découpage et le cloisonnement des contenus du site en thématiques fixées arbitrairement.
Chaque thématique est ensuite hiérarchisée en niveaux, dans l’ordre croissant de précision sur un sujet de la thématique : Plus un contenu sera positionné dans un niveau hiérarchiquement bas, plus son contenu abordera un aspect spécifique de la thématique qu’il recouvre.
Les différents niveaux d’un même silo sont alors reliés de parent à enfant, par des liens hypertexte. Par respect d’étanchéité, les différents silos ne sont pas, ou peu, reliés les uns aux autres.
Le cocon sémantique
Le point de départ
La première différence – qui est pour moi fondamentale – entre le cocon et le silo se situe ici. Le point de départ du cocon sémantique n’est pas le mot clef. Ce dernier arrive tout de suite après, mais il n’est pas à l’origine de tout. Le point de départ c’est le visiteur, l’internaute, votre cible !
Contrairement au silo qui vous fait cloisonner votre site en fonction de thématiques qui vous sont dictées par vos mots clefs, le cocon sémantique propose une approche différente en se positionnant du côté de l’internaute. On part d’emblée du principe que l’internaute n’est pas tombé sur notre site par hasard. Ou du moins qu’il ne devrait plus tomber dessus par hasard. On parle de buyer persona, d’intention, avant de parler de mots clefs, et ça, ça change pas mal la donne.
Le point de départ du cocon c’est le visiteur !
La compartimentation par thématiques de mots clefs arrive juste ensuite.
Exemple : Illustrons cela. Prenons un site proposant des produits (vêtements, chaussures, accessoires, poussettes…) allant de la grossesse à l’enfance, en passant par la naissance. Une façon bourrine et/ou niaise, de hiérarchiser le site pourrait être par type de produit : Une thématique « vêtements », une thématique « chaussures » …
Maintenant, en se plaçant du côté de l’utilisateur, on analyse brièvement la cible et on se rend compte qu’il s’agit d’une mère, d’un père, d’un grand parent… Et qu’elle vient pour choisir un produit adapté à un enfant en particulier, qui se trouve à un stade particulier (en gestation, nouveau-né, bébé, petit enfant, enfant, pré-ado…).
Une meilleure façon de faire, en pensant « buyer persona » et en tentant de répondre au besoin de la cible, serait donc de proposer des thématiques par tranches d’âge, plutôt que par type de produit.
L’exemple est simpliste, mais on voit encore souvent ce genre d’erreurs de parcours.
Structure hiérarchique
Des pages [cibles, catégories, n1], des pages [mixtes, sous-catégories, n2] et des pages [complémentaires, produits, articles, n3] :
Page [cible, catégorie, n1] | Page [mixte, sous-catégorie, n2] | Page [complémentaire, produit, article, n3] |
Doit se positionner
Se fait pousser par les niveaux inférieurs
|
Fait effet de soupape
Pousse le niveau supérieur Se fait pousser par les niveaux inférieurs Lie les pages de même niveau |
Pousse la page de niveau supérieur
Lie les pages de même niveau
|
Constat : Le cocon sémantique est hiérarchiquement structuré de la même manière qu’un silo.
Mais dans un cocon, les pages ne doivent pas seulement être de même thématique pour faire partie du même cocon, ou pour obtenir une relation parent-enfant. Elles doivent également être sémantiquement proches aux niveaux des contenus. Je reviendrai plus bas sur cette distinction entre thématique et sémantique.
Taille
Evidemment, si les niveaux vont au-delà de 3, il faut rajouter d’autres niveaux de pages mixtes. Bien que, là encore, il soit peu recommandé de creuser trop profondément dans les niveaux hiérarchiques.
Maillage
Contrairement au silo, pour lequel on lit à peu près tout sur la façon de le linker efficacement, pour le cocon sémantique, Laurent Bourrelly a défini sa propre façon de le linker. Bien entendu, comme toute technique, il convient à chacun de l’adapter et de tester différentes choses. Mais à la base, le linking recommandé pour un cocon est celui-ci :
Page [cible, catégorie, n1] :
- Liens sémantiquement contextualisés vers les pages [mixtes, sous-catégories, n2]
Page [mixte, sous-catégorie, n2]:
- Lien sémantiquement contextualisé vers la page [cible, catégorie, n1] en haut de page
- Liens sémantiquement contextualisés vers les pages [complémentaires, produit, articles, n3]
- Liens automatisables vers les autres pages [mixtes, sous-catégories, n2]:
Page [complémentaire, produit, article, n3]:
- Lien sémantiquement contextualisé vers la page [mixte, sous-catégorie, n2] en haut de page
- Liens automatisables vers les autres pages [complémentaires, produits, articles, n3]
Ce qui une fois schématisé nous donne ceci :
Constat 2 : Le cocon sémantique est maillé de la même manière qu’un silo.
« Wait… C’est exactement le même schéma que l’un des exemples de silos vus plus haut sauf que tu as juste changé les couleurs »
Pas tout à fait. Certes, on peut constater qu’en termes de maillage, on est encore très proches d’un silo. Mais Laurent ne s’est jamais caché d’avoir repris la structure et le maillage du siloing. Cependant comme tu peux le voir cher ami, j’ai rajouté une légende. On parle ici de liens contextualisés
Contextualisation
C’est l’un des plus gros points forts du cocon et la deuxième grande différence avec le silo : le maillage est sémantiquement contextualisé. C’est une condition sine qua non pour un cocon sémantique.
Par opposition, les liens automatisables sont des liens qui peuvent être générés automatiquement, sous forme de liste par exemple. En sidebar, en fin de page… Ces liens n’ont pas besoin d’être contextualisés. Ils doivent juste se situer après les liens contextualisés (après au niveau du code source), car moins importants.
Contenu
La troisième différence avec le siloing est sûrement la plus importante. C’est d’ailleurs cette différence qui valide le terme de « sémantique » dans le nommage du cocon : Contrairement au siloing où chacun fait son contenu comme bon lui chante, le cocon lui, définit clairement la notion et l’importance de continuité sémantique entre les contenus.
« Non mais attends… Tu disais justement que tous les textes d’un même silo faisaient partie d’une même thématique ! »
Tu n’es pas très attentif !
La différence entre sémantique et thématique : La sémantique est une question de linguistique. La thématique est une question de classement arbitraire. Deux termes sémantiquement proches peuvent être de thématiques différentes. Deux termes de thématiques identiques peuvent être sémantiquement différents.
Exemple : Les mots balle et ballon sont sémantiquement proches. Ils peuvent même entrer dans la même thématique si on décide arbitrairement que la thématique est le sport. Si la thématique est le chauffage (ballon d’eau chaude), ou si la thématique devient celle des armes à feu (balle) les deux termes deviennent de thématiques complètement différentes.
Maintenant, il faut savoir que le même principe que l’on vient de voir à l’échelle d’un mot peut s’appliquer à des échelles beaucoup plus grandes. L’échelle d’une phrase, d’un texte, d’un corpus…
Pour aller plus loin, je vous conseille cet excellent billet de Christian Méline (suivi immédiatement d’un Doliprane… Voire deux).
Revenons-en au cocon maintenant : Le cocon établit qu’une page parent devra toujours avoir une certaine continuité sémantique (et non pas seulement thématique) avec ses pages enfants.
Voilà pourquoi il est important de passer du temps sur la création de la structure d’un cocon et l’établissement des thématiques qui seront évoquées : Pour bien définir la continuité sémantique entre les pages apparentées d’un même cocon.
Adapté à…
A peu près tout type de site, surtout si vous cherchez à taper dans de la requête concurrentielle. Bien entendu, plus un site aura un volume important de pages, plus l’intérêt sera grand.
Les résultats
Les résultats sont là : « La vérité est à l’écran » Clairement. Essayez et vous verrez.
Mais si vous voulez du concret, Laurent a justement mis en place et à disposition un petit cocon ici : http://www.laurentbourrelly.com/guide/
Les résultats justement ?
- 1er sur « guide référencement »
- 3ème sur « guide référenceur »
- 5ème sur « guide seo »
Le tout pour seulement 3 domaines référents et une vingtaine de backlinks. Qui dit mieux ? Et là je ne prends que la page cible qui est censée se positionner sur une requête concurrentielle, mais les pages mixtes aussi se positionnent. Oui, il y a d’autres facteurs à prendre en compte, comme la notoriété du domaine et le jus reçu depuis d’autres pages de son site. Mais les résultats sont quand même intéressants.
Un autre exemple :
Voici respectivement les courbes de positionnement et de trafic d’un site sur lequel un cocon a été implémenté. Merci à Christian Méline qui a bien voulu me fournir ces graphiques. Bien entendu, il ne s’agit que d’un exemple et tous les sites ne réagissent pas forcément aussi bien ou aussi vite.
Quelques infos :
- Taille du cocon : 40 pages
- Cocon accompagné de meta mots
- Date de début d’intervention : Il y a 15 mois
- Actions de netlinking : Aucune
Légende :
- Optimisations diverses
- Google Quality Update
- Intervention de Christian et début de travail sur les meta mots
- Intégration du cocon accompagné des meta mots
Bien sûr dans nos métiers, il y a rarement de preuve absolue. La seule preuve qui vous convaincra à coup sûr, il n’y a que vous qui puissiez la fournir : Il faut vous lancer, essayer, constater.
Ma conclusion
Le cocon sémantique reprend des éléments fondateurs du siloing, comme la structure ou le maillage. Et à ce titre, pour moi, le cocon est un type de silo. Mais un type bien particulier avec un vrai cahier des charges précis (qui peut s’adapter bien entendu). De ce fait et contrairement au siloing, le cocon sémantique n’est pas qu’un principe. C’est une véritable technique.
Ne peut se revendiquer cocon sémantique qui veut !
D’autre part, et contrairement au siloing, le cocon sémantique :
- replace l’internaute en début de chaîne
- contextualise les liens dans le cocon
- apporte bien plus d’importance aux contenus et à leur continuité sémantique.
Pour enfoncer le clou, si je devais fournir une définition qui caractérise l’ensemble des cocons, ce serait celle-là :
Le cocon sémantique est une technique de structuration de l’information au sein d’un site Web. Cette structure implique le découpage et le cloisonnement des contenus du site en thématiques fixées en fonction des besoins de l’internaute.
Chaque thématique est ensuite hiérarchisée en niveaux, dans l’ordre croissant de précision sur un sujet de la thématique : Plus un contenu sera positionné dans un niveau hiérarchiquement bas, plus son contenu abordera un aspect spécifique de la thématique qu’il recouvre.
La hiérarchisation des contenus tient également compte de la continuité sémantique d’une page parent à une page enfant.
Les différents niveaux d’un même silo sont alors reliés de parent à enfant par des liens hypertexte contextualisés. Par respect d’étanchéité, les différents cocons ne sont pas, ou peu, reliés les uns aux autres.
Le mot de la fin
Les cocons sont, pour moi, une sous-espèce des silos. C’est sans doute pour cela que l’abus de langage est aussi facile.
En revanche, le cocon est également pour moi une véritable appropriation par Laurent Bourrelly du principe de siloing. Il y a une différence claire, une vraie recherche aux niveaux marketing, technicité et sémantique. Bien sûr qu’il a marketé et packagé son produit. Mais il n’a pas juste copié collé le siloing en se contentant d’y accoler un nom un peu franchouillard pour nous faire avaler la pilule.
Si je devais faire un parallèle, je dirais que l’humain est un mammifère car respectant toutes les caractéristiques de cette classe. L’humain a, en revanche, des caractéristiques qu’aucun autre mammifère ne possède. L’humain n’est ni un kangourou, ni un hamster.
L’humain est-il un rebranding des mammifères pour autant ? Je ne crois pas.
Excllent
Super synthèse David.
D’une part elle me parait extrêmement juste. D’autre part, elle est extrêmement claire.
Tu devrais prendre la parole plus souvent. 😉
Merci Magic Yoyo ! La clarté était un peu ma grosse peur.
En fait ce billet est né aussi de ma propre embrouille sur l’usage des deux terminologies. J’avais déjà tout ça en tête, mais en le mettant par écrit ça m’a aussi permis de démêler les choses.
Et pour la prise de parole, je passe un peu trop de temps dans l’opérationnel pur en ce moment, mais je vais essayer ! 🙂
Très bon, j’attends maintenant avec impatience d’autres posts.
Promis, ça viendra. Petit teasing : le prochain billet concernera probablement les meta mots 😉
Et ben dis donc 🙂
La raison pour laquelle GG Suggest ne peut pas fonctionner est que GG Suggest tient plus de la prédiction que de tout autre chose. C’est assez lié à ton historique de recherche, à ta localisation, etc.
Contacte-moi sur Skype, je te passerai les slides de mon atelier du Teknseo 2015 : il traite justement des sous-graphes intentionnels dans des cocons sémantiques générés avec les meta-mots 😉
Félicitations encore pour le billet !
Merci !
Les scrappers GG suggest aussi sont biaisés ? En tout cas le suggest « brut » c’est clair que ça ne tient pas la route pour moi.
Pour tes slides c’est avec grand plaisir !
Et sans trop spoiler, il se peut qu’il soit éventuellement possible, peut-être probable, voire théoriquement faisable, que je fasse, dans un futur incertain, si les conditions s’y prêtent, et que l’alignement des planètes m’est favorable, que je fasse un article similaire sur les meta mots. Ou en tout cas sur ce que j’en ai compris.
Bravo pour cette explication limpide.
Surtout que tu n’as pas regardé ma formation… vraiment chapeau bas.
Ta démarche est vraiment intéressante car cela me permet de prendre du recul par rapport à la problématique.
En ce moment, j’essaye de vulgariser au max et ce n’est pas facile. Ton article va m’aider pour ce point en particulier.
Merci pour ça.
Niveau cocon, j’aurais des wagons d’exemple à vous montrer.
Sauf qu’il faudrait d’abord que je demande l’autorisation aux propriétaires et surtout j’ai besoin tout de même d’en garder un peu pour ceux qui me payent pour des prestations de consulting.
Le cocon sur mon site est resté un embryon car l’approche ne me plaisait pas.
Dans la nouvelle version de ma formation, je montre la nouvelle approche, qui deviendra réalité sur le site.
Pour la formation, ce sera bientôt chose corrigée ! Cela me permettra sûrement de rectifier des choses et d’en préciser d’autres.
Il me tarde de voir cette nouvelle version. 😀
va te faire re-brander
Tres claire et pedagogique
Bonjour David,
Chapeau bas pour cet article. J’avais en tête de faire un article de ce type, afin de poser certains principes et surtout m’obliger à creuser certains points pour lesquels j’avais quelques hésitations. Mais là, ton article est tellement top que j’ai envie de dire, j’en rêvais, tu l’as fait (oui le tutoiement c »est sympa dans un cocon).
J »ai quand même une zone d’interrogation. Tu écris dans LES RESULTATS que tu ne fait pas de liens vers le cocon de Laurent pour ne pas fausser les résultats. Je ne pige pas. Recevoir des BL vers des pages internes de son cocon me semble être quelques choses de bénéfique. Par exemple, j’ai un petit cocon sémantique d’une trentaine de pages sur mon site, et bien je serai ravi d’avoir un BL vers la page qui évoque Laurent Bourrelly ( http://www.ledzepseo.fr/starsduseo/laurent-bourrelly/ ). Pour ce BL serait-il un problème pour positionner les différentes pages de mon cocon sémantique sur le SEO ?
Et encore merci pour la clarté et la précision de ton article.
Hello Régis et merci pour ton commentaire.
Concernant tes interrogations sur les backlinks, elle sont légitimes.
En fait, j’ai supposé, en voyant les backlinks de Laurent sur sa page cible, qu’il tentait, pour les besoins de la démonstration, de positionner son cocon sans BL (ou avec peu de BL). D’où le « ne pas fausser les résultats ».
En situation réelle, j’aurais pas hésité à faire péter un lien.
D’ailleurs une question que je me pose coté netlinking adapté aux cocons : Quand on fait du BL vers son cocon, il vaut mieux mailler les bas niveaux plutôt que la page cible, non ? Etant donné que ces pages vont contribuer à pousser la page cible ensuite.
Le cocon est une stratégie de netlinking à la base.
Le lien est l’arme la plus puissante pour faire monter une page, donc faut du lien, encore du lien et toujours du lien.
Le lien interne est moins puissant que le backlink.
Avec le cocon, tu tires la puissance max du maillage interne, mais les liens provenant de l’extérieur sont toujours conseillés.
Tu peux faire pointer vers la page destinée à ranker, mais j’aime bien aussi identifier des hubs stratégiques, qui ne sont pas forcément destinés à cibler des mots clés, mais qui sont vitaux pour redistribuer du jus sur certaines branches.
En règle générale, je dis qu’il faut qu’un domaine soit assez puissant pour positionner une page dans le top 20 -30, seulement avec les mots clés dans Title.
Ensuite, c’est le rôle du cocon d’envoyer le signal de pertinence suffisant pour attaquer le Top 3.
Ca veut dire que tu ne dis pas non pour un BL vers ton guide ? :p
Le guide s’est positionné sans forcer, mais je n’aurais pas hésité à lui donner un petit coup de pouce.
C’est vrai qu’il est facile de s’emmêler les pinceaux avec des termes approchants. Seulement le flou artistique n’a pas beaucoup de place dans la démonstration scientifique SEO ici, donc merci pour ces éclaircissements accessibles au plus grand nombre 🙂
Bravo David pour ce billet propre et avec une mise en page sympa.
ça confirme, mon choix de te prendre à Digimood et ce que que je t’ai dit en partant ;).
Le référencement c’est aussi des années d’expériences, du recul et du temps pour la réflexion. Tu as été très bon sur ton explication.
Vivement ton prochain billet.
Enjoy,
Ju,
Merci pour ton retour et content qu’il te plaise 🙂
L’expérience et le recul, je les dois pas mal à Digimood. Le temps pour la réflexion, ça c’est un peu plus récent, mais c’est un des avantages de l’auto-entrepreneuriat.
Le prochain billet arrive bientôt, promis.
Bonjour David,
Un article avec des explications très techniques mais pour une fois assez claires et bien imagés qui me font dire que le fameux cocon sémantique à quand même une force de frappe importante en SEO, même si il semble assez délicat pour ne pas dire complexe à mettre en œuvre sur certains sites déja créés et en ligne.
[…] l’excellent article de “Press-enter – Cocon sémantique vs. Silo” , la notion de siloing et de cocon sémantique nous paraissent plus claires, plus concises. Mais […]
Zut alors, je dois donc arrêter de faire des silos aléatoires pour me concentrer sur une thématique en faisant attention à mes champs lexicaux… on se fout de qui?
Très bon article clair et facile d’accès.
A noter tout de même que le cocon de Laurent Bourrelly n’est en ligne qu’à environ 10%
Donc s’il se positionner sur ce terme, c’est certainement grâce à d’autres factures (bakclinks, trust du domaine…)
Effectivement, les autres facteurs sont peut-être plus importants que ce que j’ai laissé entendre.
Le second exemple est peut-être plus parlant. En tout cas j’attends la V2 du cocon public de Laurent avec impatience. Ca permettra sûrement de clarifier pas mal de choses.
Article très intéressant, merci, et qui recoupe les articles de Laurent et Christian.
Par contre, je ne vois pas bien où est le cocon sur la page « Guide » de Laurent : un seul lien contextualisé vers « SEO » qui lui-même fait un lien vers le guide. C’est pas un peu pauvre comme maillage ? Je ne prends pas en compte les liens de droite.
Le lien vers la suite du cocon est fait en bas de sa page /guide/
Bonjour,
Merci beaucoup pour cet article très clair et bien détaillé. Néanmoins une question subsiste : que fait-on des liens parasites dans le cas du cocon sémantique ?
Merci d’avance
Les résultats sont impressionnants, mais suis-je le seul à trouver la navigation chaotique ?
[…] Cet article autopsie le cocon sémantique et le siloing pour mieux les comparer et comprendre leurs similitudes et leurs différences. […]
Bravo et merci pour cette très belle explication, claire et précise.
Ce sujet mérite bien, ce type d’information, maintenant les choses sont limpides.
[…] Cocon VS Silo, Civil War […]
David,
j’aime ta façon de raisonner et de t’exprimer.
Un plaisir de lire cet article de fond qui a du te demander pas mal d’efforts. Il est bien construit et efficace. Je partage!
Bel article, tout s’éclaire comme par magie 🙂
Désormais, chacun choisira son camps/sa stratégie et le fera en conscience !
Bravo !
[…] Une excellente analyse de David Legrand qui compare les deux notions de manière très claire. Du coup, on comprend bien mieux les deux. Lire l'article […]
Merci David pour cet article, ça permet d’ajouter quelques subtilités à la définition que donne le monde extérieur sur le cocon.
[…] Cocon VS Silo, Civil War […]
[…] Cocon sémantique et Siloing : Quelles différences ? En fait, cet article vient de mon propre questionnement sur le sujet. Souvent on voit ou on entend ces deux termes utilisés de manière presque interchangeable dans des articles SEO, des tutos, des conversations… J’ai parfois l’impression qu’aucune distinction n’est faite entre les deux. […]
Article de référence à ce jour sur le cocon sémantique, très utile comme base pour expliquer le concept. Qui plus est clair et bien écrit, merci David ! 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article ! La technique du cocon sémantique est effectivement très efficace, bien qu’assez complexe à mettre en place. De plus, les gains en termes de SEO sont difficile à mesurer, puisqu’ils ne sont pas immédiats. Afin de faire bénéficier à vos lecteurs d’un complément d’informations, je vous propose de partager une ressource que nous venons de publier, la technique du Cocon sémantique de Laurent Bourrelly expliquée par Optimiz.me : http://www.lafabriquedunet.fr/seo/articles/technique-cocon-semantique/
Encore merci et à bientôt,
Adrien.
Bonjour et merci beaucoup pour cet article très clair.
Après 1 journée de lectures diverses sur le sujet en vue de la refonte de mon site, il devenait difficile de faire la part des choses.
En effet, je me disais « il faut que je crée des silos et en même temps des cocons sémantiques ».
Je comprends enfin que je dois m’orienter juste vers la seconde solution qui est même une version de silo.
Dans mon cas je traite une thématique générale touchant les chats et les chiens et nombre de mes articles se réfèrent aux deux > impossible de cloisonner les silos dans ce cas (silo chiens, silo chats qui semblent assez logique).
Par contre il reste pour moi quelque chose de difficile à comprendre : la notion de page cible.
Sur mon site la très grande majorité de mes lecteurs entrent sur des articles thématiques précis grâce au référencement sur les mots clés associés.
Ce qui est appelé « page cible » dans la technique du cocon est au final (sur WordPress) une page de type « catégorie » optimisée référençant plusieurs articles ou sous catégories en lien avec la sémantique du cocon.
Or dans le cadre d’une réflexion basée sur l’internaute, mon but est que la cible soit l’article optimisé pour la recherche sémantique de celui-ci.
En faisant remonter le « jus » de ma page d’atterrissage via la recherche Google vers des pages de niveau supérieur plus généralistes (mais toujours sur la même sémantique) ne risque t on pas de perdre la force de cette page qui est finalement celle recherchée par l’internaute ?
J’espère ne pas dire de bêtises et avoir compris la démarche.
2ème question plus rapide : on parle systématiquement de cocons avec 3 niveaux mais si j’en utilise que 2 (page « catégorie » menant vers les articles) ça devrait fonctionner également ?
Merci par avance de prendre le temps de me lire et peut être de me répondre
Cordialement,
Eric
Clair et pédagogique. Reste une problématique avec le cocon de mon point de vue, mais je me trompe peut-être… Si le maillage est essentiellement contextuel, il me semble difficile de le mettre en pratique en gardant une navigation fluide et une expérience utilisateur optimale.
[…] PS : vous me direz, quelle est la différence entre cocon et silo ? Tiens un heureux volontaire s’était aventuré avec talent sur ce thème en février dernier : Cocon Vs Silo […]
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