Pour répondre à cette question, pour une fois, Google et Wikipédia ne peuvent rien faire. Enfin, si vous voulez une vraie réponse, hein, pas une flopée d’articles qui vous expliquent comment le devenir en 42 jours, et le rentabiliser dans les minutes qui suivent !
Cette question a été posée par Cédric Debacq sur son site. Au cours d’un article, quelques entrepreneurs apportent leur réponse. Et comme on ne m’a pas demandé mon avis, je suis obligée de le donner, bah oui !
Entrepreneuriat, nom masculin
Le Larousse nous dit que c’est « l’action d’entreprendre », et démerdez-vous avec, faudra cliquer sur le verbe. Mais alors, c’est quoi « entreprendre » ? Déjà, c’est un verbe. Donc, ça se conjugue. Donc, ça se plie au sujet.
Et le sujet, ici, c’est vous, nous, il, elle, ils, elles, et évidemment : je. Et ce je, c’est vous, nous, … Vous m’avez comprise ! En d’autres termes, l’entrepreneuriat, c’est se prendre par la main pour faire quelque chose. Quoi ? Ce que vous voulez, et c’est ça qui est génial.
Parce qu’on peut « entreprendre un travail sur soi-même », ou bien « entreprendre des travaux de rénovation », ou bien « entreprendre un voyage », et non, je ne m’éparpille pas. Bien au contraire ! Car en décidant de devenir entrepreneur, selon-moi, on décide d’entamer une randonnée à la rencontre de notre Moi, et de celui des autres. On sort les pots d’peinture, et on se met à travailler notre façade, notre belle baraque personnelle, tout ceci pour l’ouvrir aux autres.
Une histoire dont vous êtes le héros
Je ne sais pas si vous connaissez ces livres « Les histoires dont vous êtes le héros », mais, en plus d’avoir bercé une partie de ma jeunesse, ils illustrent parfaitement le propos. Le principe est simple : vous êtes face à un bouquin qui raconte une histoire, à ceci près que vous tournez les pages en fonction des choix que vous souhaitez faire. Oui, oui, vous décidez du déroulement de l’intrigue. Et ça marche, ou ça ne marche pas, dans tous les cas, vous pouvez toujours revenir à la première page.
Entreprendre, pour moi, c’est pareil !
C’est se dire à un moment donné, qu’on a envie d’être actif dans une histoire. Qu’on a envie de sortir des romans pré-écrits que l’on déroule avec ou sans passion, mais dans lesquels, malheureusement, nous n’avons aucune prise sur les événements. Vous comprendrez aisément que je parle du salariat, ici.
Comme toute bonne histoire, cela commence par un contexte : votre vie. Ensuite, il y a un héros : vous. Puis, un désir d’évasion (le héros a toujours envie d’autre chose). Puis, un élément déclencheur, et ensuite : une aventure épique.
L’entrepreneur : un voyage inattendu
Je ne vais pas parler pour vous, donc je vais vous parler de moi. Et ce « moi, entrepreneure », il commence par un « moi, salariée ». Ou presque.
Parce qu’avant d’être à mon compte, comme beaucoup, je travaillais en entreprise, et pour ma part, je ne bossais absolument pas dans le même milieu. Pas du tout, même. J’étais intérimaire, essentiellement en secrétariat et centre d’appels. Sexy, isn’t it ? Je n’ai pas détesté ça, j’ai même passé de bons moments, et fait des choses intéressantes, seulement, j’avais un doute crucial. Ce doute, je pense que tout indépendant l’a eu : Est-ce que j’utilise réellement mes compétences ?
C’était cette impression de ne pas faire ce que je savais faire le mieux qui m’a conduite à m’arrêter un instant au bord de la route, face à deux chemins. L’un poursuivait en direction de l’entreprise, dans des postes où je n’étais pas épanouie. Et l’autre menait vers l’inconnu, avec pour seule conviction que je l’arpenterai avec ma passion pour l’écriture pour seul équipement.
A ce stade de ma confession, vous pourriez me dire : « Mais pourquoi n’es-tu pas allée dans une agence de communication ? » Très bonne question Willie ! La réponse est toute aussi bonne : On ne voulait pas de moi, pardi !
La dernière chance, ou l’art de contourner les obstacles
L’entrepreneuriat, pour moi, a été la seule solution pour faire ce que je voulais. Après avoir compris qu’écrire était une passion que je souhaitais professionnaliser. Après avoir fait un stage dans une agence de communication digitale pour découvrir le métier de Rédactrice Web, et avoir aimé ça. Je me suis retrouvée avec cette problématique : maintenant, je fais comment ?
Parce qu’il y a une chose, une donnée, que tout le monde tait dans cet univers numérique : tes compétences ont moins de valeur que ton école privée.
Ouais, j’balance, je le dis : sans un beau diplôme d’école privée de communication « plus-plus », et sans piston recommandation, tu l’as dans l’os. C’est à dire qu’on ne t’embauche pas sans garantie, tu comprends ? Et ce, même si t’es sympathique et que tu ne travailles pas trop mal.
Du coup, n’étant pas dépourvue de bon sens, je me suis mise en Autoentrepreneuriat ! Et là, miracle ! On ne me demandait plus d’être la fille cachée de Steeve Jobs pour louer mes services. Cynique, non ?
Et donc, petite maline, c’est quoi ?
Selon mon expérience, c’est refuser que qui que se soit vous dise que vous ne pouvez être ce que vous désirez sous prétexte que vous n’avez pas le pedigree adéquat. Vous voulez être une banane ? Soyez une banane !
Je l’ai dit au début : entreprendre est un verbe. C’est donc une action.
Je voulais être Rédactrice Web, je suis Rédactrice Web. Demain, je souhaite être un rhododendron ? Alors je le serai. Personne ne m’en empêchera !
C’est quoi l’#entrepreneuriat pour toi ? https://t.co/Dj8t4wW6h3 pic.twitter.com/k2QCyCJYkL
— Cédric DEBACQ (@cedricdebacq) 26 Octobre 2015
(Superbe illustration de Jesse van Dijk)
J’ai décidé d’être un kiwi et je serais un kiwi
Non, sans blague, c’est nous qui construisons notre vie, notre présent et notre futur, on deviens ce que l’on veux devenir, il faut avoir des couilles pour se lancer et sortir de se train-train qui nous bouffent mine de rien 😉
Tout à fait Audrey !
Il ne faut surtout pas hésiter à se lancer. L’échec n’existe pas. Ou alors, il s’appelle « inaction » 😉
Bonjour,
Très bon article.
Tout le monde a le pouvoir de devenir ce qu’il voudrait être. Après, il faut juste passer aux actes. 😉
Albert Camus disait : « En vérité, le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout »
Belle journée.
Pascal (@acteurvente)
Bonjour,
Merci beaucoup ! Et votre citation est très juste. Rougir ne sert à rien, rêver sans concrétiser, non plus.
Cela n’amène qu’à l’amertume. Il faut oser, pour tester, quitte à se dire « tiens, peut-être que je me suis trompé de façon de faire ».
Très bonne journée également,
Camille !
Coucou Camille,
tout d’abord, un énorme merci pour avoir joué le jeu de la vidéo sur Twitter et d’avoir repris mon article dans ton article ^^
Promis au prochain billet collaboratif, je t’invite 🙂 ou pas lol
Je te taquine.
A très bientôt
Cédric
Hello Cédric !
Je t’en prie. Ca n’a pas été simple de me décider à mettre une vidéo (ah, l’angoisse de la tronche pas maquillée/coiffée). Mais il faut savoir se lancer.
Et ton choix de format est judicieux, donc je souhaitais tenter d’être à la hauteur.
Quant à l’article, ça me paraît parfaitement normal ! Je te réponds, il faut bien que l’on sache à quoi, non ? Et puis nous sommes une communauté, c’est ça Internet 😀
Quant à l’article, si je ne travaille pas avec vous, je brûle une licorne. Attention, on déconne pas !
A très vite,
Camille
[…] Cédric Debacq pose la question : "C'est quoi l'entrepreneuriat" ? C'est vaste, mais cette question sera toujours d'actualité ! […]